Déchets ménagers, peaux de poulets et carcasses de bœufs. Voilà un bref aperçu des ordures jetées à côté du jardin de Plaine-Verte.
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Les habitants de la rue Sir Edgar Laurent se plaignent de ce dépotoir à ciel ouvert depuis quinze ans. Si la police de Plaine-Verte s’en est mêlée, la mairie, elle, avoue son impuissance.
D es ordures nuisent à l’environnement et à la santé des habitants de la rue Sir Edgar Laurent. Ces derniers affirment qu’ils tirent la sonnette d’alarme depuis plus de 15 ans sur une pratique illégale et insupportable. Goolam Hossen Rajabally, 76 ans, raconte qu’en face de son domicile se trouve un dépotoir sauvage au cœur même de la capitale. Il montre du doigt les éboueurs municipaux.
« Les éboueurs ont contribué à créer ce désordre en entassant les détritus à côté du jardin. Ils ont inconsciemment transformé ce lieu en dépotoir. À présent, tout le monde se débarrasse de ses ordures ici », indique le septuagénaire.
Odeur de décomposition
Autre inconvénient : les déchets d’origine animale. « Des camions viennent aux petites heures, alors que tout le monde dort, pour effectuer cette sale besogne. Ils se débarrassent de carcasses de poulets et de bœufs à côté du jardin. Les mouches et les chiens errants envahissent les lieux. L’odeur de décomposition rend l’air irrespirable. Pour mes voisins et moi, c’est difficile d’ouvrir les fenêtres, et on ne peut pas s’attarder sur le seuil de la maison à cause de ces émanations », s’indigne Goolam Hossen Rajabally.
Les autres habitants de la rue Sir Edgar Laurent souhaitent que les éboueurs cessent d’entasser leurs sacs à cet endroit. Ils proposent à ces derniers de récupérer les déchets des habitants et de s’en débarrasser directement dans le camion à ordures.
Une suggestion que la mairie de Port-Louis dit ne pouvoir réaliser. Un responsable à l’hôtel de ville explique que « l’étroitesse des ruelles avoisinantes fait que les camions de ramassage d’ordures ne peuvent y accéder. Par conséquent, les éboueurs n’ont d’autre choix que de récupérer les ordures et de les déposer à côté du jardin de Plaine-Verte. Ensuite, ce tas sera collecté par les camions-bennes ». La mairie admet qu’il n’aurait jamais dû y avoir un tel entassement de sacs-poubelle à côté d’un espace vert.
« Faute de place et de choix, nous sommes contraints de poursuivre cette pratique. La proposition d’installer des grosses poubelles avec couverture n’est pas envisageable, faute de fonds disponibles. Le conseil municipal est au courant des griefs des habitants.
D’ailleurs, la police de la région nous a aussi contactés à ce sujet. Nous nous ferons un devoir de rappeler ce problème au conseil en espérant qu’une solution appropriée sera trouvée », soutient l’officier municipal.
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