Vivre de la photographie est la vocation d’Anna Le Saint. Elle a embrassé cette voie à la naissance de son fils. Depuis, elle en a fait sa passion et propose en particulier des photos de nouveau-nés, d’enfants et de maternité. Ses clichés ont de quoi bercer le cœur.
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Photographier, c’est mettre sur la même ligne de mire la tête, l’œil et le cœur, disait le photographe français Henri Cartier-Bresson. Et ce n’est pas Anna Le Saint qui dira le contraire. Elle immortalise chaque histoire, qui est unique, pour que les parents puissent garder des souvenirs.
À 34 ans, cette Française qui a posé ses valises à Maurice il y a neuf ans ne manque pas d’étonner et de séduire avec son talent de photographe. Elle incarne d’ailleurs une femme professionnelle et chaleureuse qui sait ce qu’elle veut.
Issue d’une fratrie de deux filles, Anna Le Saint est la benjamine. « Une partie de ma famille vit en Normandie et l’autre à Toulouse », explique cette mère d’un garçonnet de 4 ans. Se décrivant comme un électron libre, elle vit à Flic-en-Flac. Même si elle a un côté artistique, rien ne présageait qu’elle allait capturer des moments magiques et inoubliables des poupons.
Détentrice d’un bac littéraire musique, Anna Le Saint a ensuite intégré la fac de psychologie. Elle travaille dans un cinéma pour financer ses études. Puis, elle prend de l’emploi dans un groupe d’assurances. « Ce job correspondait en tout point à mon caractère, mais la vie parisienne me pesait lourdement », raconte-t-elle.
À 25 ans, elle décide de relever un nouveau défi en tentant sa chance à Maurice. « Je n’avais rien à perdre », raconte-t-elle. Elle prend ainsi de l’emploi comme responsable webmaster/webmarketer dans une entreprise française. Elle se met à allier le côté commercial à la création. Elle crée même plusieurs sites internet pour cette entreprise.
Toutefois, sa carrière professionnelle prendra une autre tournure à la naissance de son fils. Anna Le Saint s’est offerte une formation en photographie quand son fils est né. Elle poursuit avoir toujours été choquée de voir certaines photos dégradantes d’enfants malades sur les réseaux sociaux.
Émotions positives
« Mon fils est lui-même atteint d’une maladie chronique. C’est devenu mon credo : photographier des enfants qui expriment des émotions positives, quelles que soient les circonstances à la prise de vue. Je sais que j’ai gagné mon pari quand les parents regardent les photos de leurs enfants avec des étoiles plein les yeux ! » relate-t-elle.
D’ailleurs, sa patience, son efficacité, sa douceur et son expérience lui permettent d’offrir des photos souvenirs en toute confiance. Au rythme de l’enfant, Anna Le Saint s’adapte, se moule et capte l’essentiel. Elle éprouve un vrai sentiment de bonheur en s’adonnant à la photographie qui est non seulement son métier, mais aussi son passe-temps.
« La liberté de créer ! La photographie, c’est d’abord jouer avec la lumière quand elle est naturelle. Mais c’est aussi la maîtriser et la modeler quand je travaille en studio. Une fois que mes réglages sont faits pour obtenir les résultats souhaités, j’aime la relation qui se crée avec l’enfant et les parents », poursuit-elle.
La liberté de créer ! La photographie, c’est d’abord jouer avec la lumière quand elle est naturelle. Mais c’est aussi la maîtriser et la modeler quand je travaille en studio»
Son métier lui procure non seulement beaucoup de bonheur, mais elle vit aussi des choses extraordinaires. Elle cite une récente séance de photos avec un garçon, Erwan, qui n’avait pas du tout envie d’être photographié.
« J’ai pris le temps de nous apprivoiser mutuellement, on a beaucoup joué. Mais à chaque fois qu’Erwan voyait mon appareil photo, je pouvais lire l’angoisse dans son regard. Pour tout vous dire, j’ai eu la même angoisse que le petit Erwan quand vous m’avez demandé une photo de moi. J’ai l’habitude d’être cachée derrière mon appareil... » fait-elle observer.
Les inspirations d’Anna Le Saint sont diverses. Elle s’inspire de tout ce qui l’entoure en tout temps. « Je suis de ceux qui pensent que les plus belles photos sont prises à la volée, sans mise en scène. l’émotion est plus authentique », lâche la jeune femme. Précisant néanmoins que dans la mise en scène et le photomontage artistique, elle est fan de la fantaisie du photographe suisse John Wilhem.
Dans le cadre de son travail, la photographe se déplace à domicile dans son studio mobile. « Je rentre un peu dans l’intimité familiale, mais c’est nécessaire pour capturer l’émotion d’un instant », estime-t-elle. Ensuite, elle travaille les retouches pour accentuer ce qu’elle souhaite mettre en valeur ou au contraire pour atténuer ce qui perturbe l’œil dans la lecture d’une image. Elle aime les gens qui sourient les jours de pluie et dont le péché mignon est un bon verre de vin français, entourés de quelques amis, au gré d’un coucher de soleil.
Dans un avenir proche, elle voudrait devenir la photographe qui transforme tous les enfants en super héros. « L’idée n’est pas nouvelle. Cela a déjà été fait par le photographe Josh Rossi. C’est un travail admirable qui mérite d’être repris », indique la photographe. Elle ajoute par ailleurs qu’elle travaille également sur un projet de livre pour enfants.
En regardant la photographe à l’œuvre, les parents sont certains qu’elle va immortaliser des facettes de leurs enfants. Des clichés à couper le souffle qui resteront des souvenirs mémorables.
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