La compensation salariale sera-t-elle payée en janvier ou en juillet ? C’est la question que se posent les syndicalistes. Dans les milieux gouvernementaux, on avance qu’aucune décision n’a été prise à ce stade.
Qui dit novembre, dit normalement début des discussions tripartites autour de la compensation salariale. « On ne sait pas s’il y aura ou pas des consultations cette année. C’est le flou total ! Si à notre grande surprise, tous les mécanismes ont été mis en place dans le secteur public pour la révision des salaires, or, ce n’est pas le cas pour le secteur privé », martèle le syndicaliste Reeaz Chuttoo.
Lors d’une réunion prévue le mercredi 25 novembre prochain entre les membres des Fédérations syndicales et le ministre du Travail, Reeaz Chuttoo compte soulever la question. « Nous souhaitons connaître la position du gouvernement sur la question de compensation salariale, notamment si elle sera payée sur une période de six mois (janvier à juin 2016) ou d’un an et demi (janvier à juin 2017) », avance notre interlocuteur.
Au niveau du patronat, on n’est guère plus avancé. « Nous avons entendu dire que les discussions auront lieu l’an prochain, mais on n’en sait pas plus », avance Vincent d’Arifat, ancien président de la Mauritius Employers’ Fédération (Ndlr : organisme connu aujourd’hui sous l’appellation Business Mauritius après sa fusion avec le Joint Economic Council).
Dans les milieux gouvernementaux, on avance qu’aucune décision concernant la compensation salariale n’a été prise à ce stade. On fait également ressortir que l’inflation sera faible cette année avec des prévisions de 1,5 % (headline inflation) et de 2,6 % (year on year inflation) d’ici fin 2015. Ce qui, affirme-t-on, rend moins probable le paiement d’une compensation pour la perte du pouvoir d’achat.
Il faut savoir que le paiement d’une compensation salariale est obligatoire si l’inflation s’élève au-delà de 5 %. Quand le taux est en dessous de ce seuil, il est cumulé sur le taux de la prochaine année.
« Toutefois, rien n’empêche au gouvernement et au patronat de payer une compensation, même si le taux d’inflation est inférieur à 5 %. Au contraire, il faut profiter de l’occasion que l’inflation soit basse cette année pour aider les 100 000 personnes touchant moins de Rs 5 000 par mois à augmenter leur salaire de base », avance Reeaz Chuttoo. Quant à l’économiste Vishal Ragoobur, il estime qu’il est « important » que toutes les parties concernées « se concertent pour arriver à un consensus sur le taux à payer et quand le payer ».
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