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Perspectives économiques en Afrique : le rapport moins optimiste au sujet de la croissance

Plusieurs analyses des instances mauriciennes ont prédit une croissance supérieure à 3,5 % cette année. Mais le rapport sur les perspectives économiques en Afrique est moins optimiste. Il estime que la croissance sera de 3,5 % cette année.

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L’étude a été réalisée par la Banque africaine de développement, le Centre de développement de l’OCDE et le Programme des Nations unies pour le développement. Selon le rapport, le redressement de Maurice dans l’indice mondial de compétitivité sera meilleur que celui des années précédentes, en progressant à 4,49 pour 2016-17.

Autre observation : l’amélioration de la certitude politique sur cette période. Ndoli Kalumiya et Luka Jovita Okumu, les auteurs du chapitre consacré à Maurice, notent que le gouvernement se montre déterminé à développer les industries et les petites et moyennes entreprises afin d’assurer une croissance plus durable et à améliorer la compétitivité.

« Les autorités étudient des approches innovantes pour promouvoir les investissements directs étrangers (IDE) et accélérer la diversification ainsi que la modernisation. Le but est d’encourager les exportations via le resserrement des liens avec les importateurs et l’exploitation de marchés de niche et de marchés régionaux, tout particulièrement en Afrique subsaharienne », soulignent les auteurs du chapitre portant sur Maurice.

Ils font ressortir que des accords avec le Ghana, le Sénégal et Madagascar ont été approuvés afin de créer des zones économiques spéciales dans ces pays et d’ouvrir des marchés de niche pour les industries d’exportation mauriciennes. « Le gouvernement entend faire de Maurice une nation d’entrepreneurs, comme expliqué lors de la présentation du Budget 2016-17. Des mesures ont été annoncées pour promouvoir le développement et financer les micro, petites et moyennes entreprises. »

Selon les auteurs, Maurice bénéficie d’une stabilité politique et d’une gestion macroéconomique saine, avec une croissance soutenue par une hausse des IDE. De par sa situation stratégique, Maurice est aussi une passerelle pour les investissements partant d’Europe et d’Asie vers l’Afrique. La vision stratégique du gouvernement est énoncée dans le document Réaliser le deuxième miracle économique et la Vision 2030, de même que dans le programme gouvernemental pour 2015-19, qui prône une économie plus diversifiée et inclusive.

Confiance

L’économie océanique constitue une autre priorité. Ndoli Kalumiya et Luka Jovita Okumu rappellent que le pays a connu une croissance modérée, estimée à 3,6 % en 2016, contre 3,4 % en 2015, reflétant une légère hausse de l’investissement intérieur pratiquement neutralisée par une demande extérieure atone.

Les auteurs estiment que la stabilité politique et la bonne gestion macroéconomique continuent d’inspirer confiance aux investisseurs. L’amélioration des compétences et des niveaux de productivité devrait permettre au pays d’être plus compétitif et plus innovant. Ndoli Kalumiya et Luka Jovita Okumu brossent un tableau plus large sur la situation l’année dernière. L’économie mauricienne a progressé de 3,6 % en 2016. La croissance économique a été tirée par le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) et par celui des finances et de l’assurance, qui ont respectivement progressé de 6,3 % et de 5,6 %.

Ces progrès ont été en partie annulés par les mauvaises performances des secteurs de la construction et de l’agriculture qui se sont respectivement contractés de 5,4 % et de 2,4 %. Le déficit budgétaire a été ramené à 3,4 % du Produit intérieur brut (PIB) à la clôture de l’exercice 2015-16, bien que l’État ait déployé plusieurs programmes sociaux, car il a réduit ses dépenses en équipements.

En juillet 2016, le comité de politique monétaire de la Banque de Maurice a abaissé son taux directeur de 40 points de base, à 4,0 %, pour tenir compte de la faible inflation et de la demande intérieure et extérieure atone.

L’inflation mesurée par l’indice global des prix à la consommation a reculé tout au long de l’année 2016, pour s’établir à 1,3 % en décembre, principalement en raison de la baisse des prix des denrées alimentaires – qui représentent 27,3 % du panier de l’indice des prix à la consommation (CPI) – et de la chute des cours mondiaux du pétrole (le transport représente 15 % du panier CPI à Maurice).

Le déficit global de la balance courante a été ramené à 3,9 % du PIB en 2016. Une tendance qui devrait se poursuivre grâce au tourisme et au prix du pétrole qui reste faible. Au 30 novembre 2016, les réserves internationales brutes du pays étaient évaluées à USD 4,9 milliards, soit l’équivalent de 8,4 mois d’importations.

 

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