Non contents que la Speaker a demandé au leader de l’Opposition de retirer le mot « kapon », qu’il a lancé à Pravind Jugnauth, les députés MMM, solidaires de Paul Bérenger, ont effectué un walk-out jeudi après-midi 1er septembre à l’Assemblée nationale.
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Le ton est monté d’un cran lorsque le leader de l’Opposition Paul Bérenger a appris que c’est l’Attorney General Ravi Yerrigadoo qui a été désigné pour répondre à sa Private Notice Question (PNQ), alors que celle-ci était adressée au ministre des Finances Pravind Jugnauth.
La PNQ de Paul Bérenger était axée sur des réclamations faites à l’État par des compagnies comme CT Power, BAI et Betamax.
Paul Bérenger a alors lancé à Pravind Jugnauth : « Kapon ! ». Le ministre des Finances s’est mis debout pour demander à la Speaker Maya Hanoomanjee un « point of order ». Selon lui, on ne peut utiliser ce terme à l’Assemblée nationale.
La Speaker Maya Hanoomanjee, dans un premier temps, a fait comprendre à Paul Bérenger qu’il doit retirer ce mot, même s’il « n’est pas unparliamentary », mais elle a ensuite statué que ce terme est « unparliamentary ».
Il y a eu un brouhaha dans l’hémicycle et de vifs échanges entre Pravind Jugnauth et Paul Bérenger. Le premier a lancé au second qu’il doit « apprendre à poser des questions ».
Non contents de la décision de la Speaker Maya Hanoomanjee, les députés du MMM, y compris Paul Bérenger, ont effectué un walk-out.
Paul Bérenger a animé ensuite une conférence de presse. « C’est une honte et c’est triste que l’Assemblée nationale est devenue comme ça. “Parlman anba lao !” »
Le leader de l’Opposition explique qu’il avait choisi d’adresser sa PNQ à Pravind Jugnauth, car elle avait trait à des « implications financières ». Selon lui, ce n’est pas la première fois que Pravind Jugnauth « se sauve » lorsqu’il a eu à répondre à des PNQ. Cela démontre, dit-il, que le ministre des Finances est un « ti kapon ».
Paul Bérenger avance que, selon ses renseignements, plusieurs dossiers ont été mal gérés et l’État devrait débourser plus de Rs 10 milliards comme dommages. Il s’agit là de l’argent des contribuables, dit Paul Bérenger.
Le leader de l’Opposition avance aussi que, selon les renseignements dont il dispose, l’État serait tombé d’accord de verser des dommages de Rs 3,5 milliards à la firme Betamax après la résiliation du contrat pour le transport de produits pétroliers entre l’Inde et l’île Maurice.
Paul Bérenger ajoute que selon ses renseignements, Betamax ne serait pas d’accord avec cette somme et réclamerait plus.
Thierry Laurent
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