Paul Bérenger : «L’heure est venue d’arrêter les dérives de la police et de la prison»

Paul Bérenger, le leader du Mouvement militant mauricien, tenait une conférence de presse, samedi, à l’hôtel Le Labourdonnais, à Port-Louis.

Il a rappelé que « jamais la police n’a été aussi mal en point ». Le leader du Mouvement militant mauricien (MMM) a qualifié de « révoltant » l’attitude sur ce qu’il a qualifié la dégradation de la force policière. « Le ton d’Anerood Jugnauth au Parlement mardi dernier était révoltant, tout comme son appui à 100 % au Commissaire de police. » Il a reproché Pravind Jugnauth de « féliciter l’Adsu à chaque occasion, alors que la Commission d’enquête contre la drogue avait recommandé son démantèlement ».

« Les récents renseignements sur la National Security Service (NSS) sont très inquiétants. Si c’est confirmé, c’est clairement anticonstitutionnel », a lancé Paul Bérenger. « L’heure est venue d’arrêter les dérives de la police et de la prison », a-t-il fait ressortir.

En ce qu’il s’agit du Judicial and Legal Provisions (No. 2) Bill, présenté à l’Assemblée nationale ce mardi, Paul Bérenger a exprimé son désaccord total. Il l’a qualifié de tentative d’avoir « la mainmise » sur la Law Reform Commission (LRC). Le texte prévoit de faire passer le mandat des membres de cette commission de cinq à deux ans et de permettre à l’Attorney General de révoquer les membres sans justificatif. « C’est un recul bien grave », a-t-il estimé.

Paul Bérenger est revenu sur la décision de la Commission de pourvoi en grâce par rapport à Peeroomal Veeren et Christopher Perrine. Celui-ci avait été relâché alors qu’il a un casier judiciaire très lourd et avait commis un vol chez un haut gradé de la police.

Pour conclure, Paul Bérenger a rappelé que « Sir Victor Glover prétendait que la police ne l’avait pas informé sur le dossier lourd de cette personne et a affirmé que le dossier était soutenu par le cardinal Maurice Piat ». Le leader des mauves a trouvé que « c’était déplorable de mettre le blâme sur la police et le cardinal Piat. Sir Victor Glover doit une vraie explication à la population. Un tel cas ne doit pas se renouveler ».