Pas géométriques : 150 arpents de plages récupérés

Pas moins de 150 arpents du littoral ont été récupérés par la Beach Authority après un exercice d’arpentage ciblant une vingtaine de plages à travers le pays. Pour la majorité des parcelles récupérées, il s’agit de plages qui n’étaient pas correctement délimitées.

« C’est l’insalubrité sur certaines parties des plages qui m’a interpellé. Je me suis demandé si ces endroits non nettoyés ne faisaient pas partie de la plage. C’est ainsi que la Beach Authority a décidé de se lancer dans un exercice de pegging afin de délimiter ces plages de manière précise », déclare le Dr Dhuneeroy Bissessur, General Manager de la Beach Authority. L’exercice d’arpentage s’est déroulé entre mai 2015 et janvier 2016, sur 15 plages, en présence des officiers de l’organisme et du ministère du Logement et des Terres.

Un arpentage à La Prairie, à Rivière-Noire, par exemple, a permis de récupérer presque 80 hectares. « La superficie de cette plage est passée à 97,2889 hectares contre 18,0252. De plus, 8,75 hectares ont été récupérés à la plage d’Union Ribet et 4,8361 hectares à La Cambuse », indique notre interlocuteur.

« Conformément à la volonté du ministre Alain Wong de démocratiser l’accès à la plage, nous allons poursuivre cet exercice d’arpentage. L’objectif est de rendre nos plages plus accessibles aux Mauriciens et aux touristes. De plus, grâce à la récupération de ces parcelles de plage, la Beach Authority pourra aménager des parcours de santé, des terrains de jeu et d'autres projets », ajoute le Dr Dhuneeroy Bissessur.

Empiètement

Cet exercice de pegging a aussi permis de mettre en évidence un autre phénomène : l’empiètement des plages. Il s’agit de clôtures en dur érigées par certains propriétaires de bungalows ou d’hôtels, de travaux d’aménagement paysager, de piscines, voire des bâtiments construits sur les plages publiques. De tels cas ont été recensés à Union Ribet, Bel-Ombre, Le-Goulet, Pointe-aux-Piments, Butte-à-l’herbe, Flic-en-Flac, Quatre-Sœurs et Terracine. Ces cas, révèle la Beach Authority, ont été référés au ministère du Logement et des Terres. L’opération de récupération des plages va se poursuivre.

Une campagne pour changer les mentalités

La Beach Authority envisage de lancer une campagne de sensibilisation à travers le pays. « ‘Aret sali nou laplaz’ est la suite logique de la campagne ‘Sauve nou laplaz’», estime le Dr Dhuneeroy Bissessur. Le General Manager de la Beach Authority fait appel à la coopération de tout un chacun. « Les mentalités doivent changer. Certes, il y a un prestataire pour nettoyer les plages, mais les autorités à elles seules ne peuvent tout faire. Le public doit se montrer plus responsable. Fode de lame bate pou fer son. Les plages sont à vous, ne les salissez pas. »

Plage 5 étoiles

Le Dr Dhuneeroy Bissessur souhaite aménager des plages 5 étoiles à l’image de Miami Beach aux USA ou de Gold Coast en Australie afin de valoriser davantage nos plages. « Elles sont la vitrine de la destination mauricienne. D’où la nécessité de les rendre encore plus attrayantes en les dotant de toutes les facilités tout en les gardant propres. On pourrait organiser des tournois internationaux de beach volley ou de beach soccer. Nous attirerons davantage de touristes et cela contribuera à notre économie », affirme le no1 de la Beach Authority.