Tout indique qu’il n’y aura pas d’élection partielle dans la circonscription Piton/Rivière-du-Rempart (no 7). Du coup, l’Assemblée nationale devra être dissoute au moins une semaine avant le 13 novembre. Selon la Representation of the People's Act, les élections générales devront être tenues entre 30 et 150 jours après la dissolution du Parlement.
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Il coule de source que l’élection partielle à Piton/Rivière-du-Rempart (No 7), fixée au 13 novembre, n’aura pas lieu. À huit semaines de cette échéance, les principaux partis politiques qui briguent les suffrages – l’alliance MSM-ML et le PTr – jouent aux abonnés absents sur le terrain. Aucun congrès, ni meeting et encore moins de réunion. Et moins d’activités de mobilisation. Il est clair que le Premier ministre, Pravind Jugnauth, n’a pas l’intention de faire Maurice entrer dans le Guinness Book of Records pour avoir fait élire un député pour 38 jours seulement. Pour la bonne et simple raison que, d’après la Constitution, le Parlement sera dissous automatiquement le 21 décembre.
Selon nos recoupements auprès de la Commission électorale, le Premier ministre peut dissoudre le Parlement une semaine avant le 13 novembre sans apporter aucun chamboulement ni occasionner de gaspillage des fonds publics. Un haut cadre explique qu’il y a trois éléments importants dans l’organisation d’une élection.
Primo, c’est le personnel qui va travailler. « Ce sont des fonctionnaires. La majorité d’entre eux sont habitués aux élections. La liste est établie très tôt. Cela ne leur posera aucun problème au cas où le Parlement est dissous et que l’élection partielle ne se tienne pas », explique-t-il. Secundo, c’est la logistique qui entre en jeu, notamment les urnes et les isoloirs. « Là aussi, il n’y a pas de problème parce que nous avons tout en stock », précise-t-il. Tertio, c’est l’impression des bulletins. «Vu que c’est une élection partielle, les bulletins sont d’ordinaire imprimés durant la dernière semaine. Les 44 000 bulletins pour le No 7 sont imprimés en quelques heures seulement par la Government Printing », fait-il ressortir.
Si l'on se base sur les déclarations de Pravind Jugnauth à l’effet que les élections générales ne seront pas pour de bientôt, il est fort probable qu’il dissoudra le Parlement au début de novembre. Dans ce cas-là, comme stipulé dans la Representation of the People's Act, les élections doivent être tenues entre 30 et 150 jours après la dissolution du Parlement. Voire entre début décembre et début avril. (voir tableau). La durée de la campagne électorale va dépendre de la stratégie électorale du Premier ministre. Une chose est sûre : le Premier ministre est en campagne électorale de façon officieuse. Lors de plusieurs fonctions, il tire à boulets rouges sur ses adversaires, notamment Navin Ramgoolam et le PTr, tout en réclamant un deuxième mandat.
La vanne des spéculations
Bien que ce soit seulement le Premier ministre qui détient la prérogative de décider de la date de la dissolution du Parlement et de celle de la tenue des élections, plusieurs dates circulent. Déjà, mardi, à l’Assemblée nationale, le Premier ministre a dit au leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, que le ministre Nando Bodha ne connaissait pas la date des prochaines élections. Xavier-Luc Duval demandait au ministre des Infrastructures publiques : « Madam Speaker, I would like to ask the hon. Minister how long will be the soft launch ? He said one month and he also mentioned that it would be a free service. Is the free service going to be only in October or is the free service going to be extended to November, until the date of the election or whatever ? »
La dernière rumeur veut que le Parlement soit dissous à la fin du mois de septembre pour que les élections générales soient tenues avant le 15 novembre, la date du ruling de la cour sur l’affaire des coffres forts du leader du PTr, Navin Ramgoolam.
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