Boris Johnson a "délibérément" menti au Parlement britannique à de multiples reprises dans l'affaire du "partygate", a conclu jeudi une commission d'enquête parlementaire dans un rapport qui a d'ores et déjà poussé l'ex-Premier ministre britannique à démissionner avec fracas de son mandat de député.
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L'ex-dirigeant conservateur, qui s'apprête à fêter ses 59 ans, avait été notifié la semaine dernière des conclusions accablantes de ces 14 mois d'enquête sur les fêtes à Downing Street pendant les confinements anti-Covid.
Il avait alors remis son siège de député avec fracas, dénonçant une "chasse aux sorcières" et attaquant son successeur Rishi Sunak.
"La commission n'a pas trouvé la moindre preuve" contre nous, a réagi Boris Johnson dans un long communiqué extrêmement agressif, réaffirmant qu'il pensait ne rien avoir fait de mal et dénonçant le "mensonge" et les conclusions "de malade" de la commission.
Il a accusé la commission d'avoir voulu porter "le dernier coup de couteau d'un assassinat politique".
Ne siègeant plus à la chambre des Communes, Boris Johnson ne risque plus grand chose. Le rapport précise que la commission aurait recommandé 90 jours de suspension si Boris Johnson n'avait pas claqué la porte, une sanction très sévère qui aurait probablement déclenché une élection partielle.
Le document, qui doit être encore soumis au vote des députés, demande néanmoins que soit retiré son accès aux locaux du Parlement, généralement accordé aux anciens Premiers ministres.
Un an après sa démission de Downing Street, où il aura passé trois ans émaillés de scandales, son départ fracasant empêche tout retour au pouvoir de l'ex-journaliste et maire de Londres, en attendant une éventuelle réélection aux législatives prévues l'année prochaine.
Il a surtout ravivé les guerres internes au sein du Parti conservateur, au pouvoir depuis 13 ans, où Boris Johnson dispose d'alliés influents. Il garde une aura importante auprès de la base pour avoir remporté une victoire historique aux législatives de 2019 puis réalisé le Brexit, quand la sortie de l'Union européenne semblait dnas l'impasse.
S'il reste au centre de l'attention politico-médiatique, sa capacité de nuisance réelle reste incertaine: ni ses tentatives de retour au pouvoir ni celles de mener des frondes contre le gouvernement sur certains projets n'ont abouti depuis un an.
Et seuls deux députés l'ont imité et démissionné du Parlement depuis une semaine, alors que certains craignaient une vague de départs massifs fragilisant le gouvernement de Rishi Sunak.
© Agence France-Presse
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