Actualités

Partielle au nº18 : le PTr avalise la candidature d’Arvin Boolell

Le bureau politique (BP) du Parti travailliste a officialisé, mardi après-midi, la candidature d’Arvin Boolell, en vue de la prochaine élection dans la circonscription No 18 (Belle-Rose/Quatre-Bornes).

Publicité

Le Parti travailliste est la deuxième formation politique, après le Reform Party, à se positionner officiellement pour la prochaine partielle à Belle-Rose/Quatre-Bornes. Navin Ramgoolam a, à l’issue de la réunion du bureau politique (BP) du parti, déclaré que le PTr a avant tout besoin d’aligner un candidat d’expérience et c’est dans cette logique que les rouges ont, à l’unanimité, approuvé la candidature de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Arvin Boolell.

Navin Ramgoolam a aussi tenu à préciser que les rouges n’attendront pas la publication des Writ of Elections pour lancer sa campagne. « Un campaign committee sera aussi créé et nous reviendrons lors de nos meetings sur l’Alvarogate », a-t-il déclaré. L’ancien Premier ministre a aussi ajouté que la population aura la chance de s’exprimer sur le « deal papa/piti », ainsi que sur « l’illégitimité » de Pravind Jugnauth au poste de Premier ministre.

Arvin Boolell a, quant à lui, tenu à remercier le choix exprimé par le BP des rouges. « C’est une décision qui a été prise pour le bien du pays », a-t-il déclaré. Ce dernier a aussi dit faire confiance à l’électorat du No 18 qui connaît, selon lui, les valeurs du PTr. « C’est une décision qui plaira à la population et nous travaillerons dans l’humilité et la sincérité », a-t-il fait ressortir.

Si c’est officiellement vers la semaine prochaine que le PTr démarrera sa campagne à travers des congrès nocturnes et autres réunions, d’autres sources s’accordent à dire qu’Arvin Boolell compte dès ce dimanche arpenter la circonscription.


Nouveau terrain de chasse

Souvent relégué au second plan par Navin Ramgoolam, Arvin Booell compte une plus grande expérience politique que son leader. Sa première élection remonte à 1987, alors que la première participation de Navin Ramgoolam à des législatives date de 1991. C’est en alliance avec le Mouvement Socialiste Militant (MSM) qu’Arvin Boolell se fait élire en tête de liste dans la circonscription No 11 (Rose-Belle/Vieux Grand-Port) avec 15 243 votes. Il connaîtra le même succès aux élections de 1991.

Cette circonscription deviendra, au fil des années, son fief. Il conservera aussi son fauteuil de leader dans cette même circonscription en 1995. Sa suprématie sera cependant interrompue aux élections de 2000, lorsque Pravind Jugnauth remporte le premier siège de cette circonscription. Arvin Boolell devra alors se contenter  du deuxième accessit. Il retournera cependant en force aux élections de 2005 et de 2010 en récupérant son fauteuil de leader au No 11. Il n’aura cependant pu résister à la déconvenue des législatives de 2014, Arvin Boolell termine cette joute à la quatrième place, derrière l’actuel ministre Prem Koonjoo.

C’est donc un nouveau chapitre de la vie politique de cet homme qui se tourne avec cette prochaine candidature au No 18. Interrogé sur ses chances, le principal concerné dit s’en remettre au choix de l’électorat.  « Nous allons pour gagner, car c’est la volonté du peuple », a-t-il dit. Une éventuelle victoire pourrait en tout cas faire grandir les ambitions d’Arvin Booell, qui caresse le rêve de leadership de son parti.


Les partis politiques se préparent

Quatre jours après la démission de Roshi Bhadain de son fauteuil de député du No 18, le Parti travailliste a déjà choisi son candidat en la personne d’Arvin Boolell.

Pour l’instant, le Parti mauricien social-démocrate (PMSD) songe aussi à aligner un candidat. Trois noms reviennent : Roshan Seetohul, Robert Pallamy et Kushal Lobine. Une décision finale sera prise à la lumière des développements à venir sur la scène politique. Sans aucun doute, le bureau politique de ce parti, qui se réunira ce mercredi, devrait permettre de faire des avancées sur la réflexion.

« Si le PTr et le MMM alignent un candidat, alors pourquoi pas nous », commente un membre influent du parti. « Il ne faut pas oublier que le No 18 est le fief du leader, Xavier-Luc Duval. Il ne faut pas laisser le terrain libre aux autres non plus », ajoute-t-il. Une autre tendance au sein des bleus veut que le PMSD apporte son soutien au député sortant, Roshi Bhadain.

Au sein du gouvernement, la réflexion est également engagée, avec trois scénarios possibles. Soit le Mouvement socialiste militant (MSM) aligne un candidat, soit le gouvernement décide de ne pas prendre part à l’élection partielle, soit c’est le Muvman Liberater (ML) qui sera envoyé au front. Le ML devait réunir son bureau politique, mardi soir, mais a décidé de renvoyer l’exercice à une date ultérieure.


Le candidat MMM pas encore choisi

Le Mouvement militant mauricien (MMM) n’a pas encore pris une décision ferme concernant son candidat potentiel à la partielle. À l’issue du bureau politique (BP), mardi soir, le leader du parti, Paul Bérenger, a confirmé que le MMM présenterait un candidat pour la partielle à venir. Le MMM pourrait faire son choix de candidat au prochain BP de lundi prochain. Il a aussi confirmé que Nita Jaddoo faisait partie des « options » tout en précisant que « Vijay Makhan a toutes les qualités pout être candidat à cette partielle aussi ».

Ce qui est par contre sûr, c’est que Roshi Bhadain peut bel et bien faire une croix sur le soutien du MMM à cette partielle. « Il n’est pas question de soutien à Bhadain, encore moins après sa performance de samedi dernier, avec les insanités qu’il a débitées », a clairement dit Paul Bérenger. Il n’y avait pas de sympathie non plus envers le Patri travailliste. Si le leader des mauves concède entretenir de bonnes relations avec Arvin Boolell, il tient à se tenir à distance respectable de Navin Ramgoolam : « Ramgoolam reste le leader du Parti travailliste et, avec lui, nous ne voulons rien. »


 

Xavier-Luc Duval, leader du PMSD : « Je vais faire des commentaires a ce sujet mercredi après la tenue du bureau politique du PMSD. »

Maneesh Gobin, député et un des porte-parole du gouvernement : « La population et surtout les électeurs du No 18, peuvent suivre le développement des événements et comment les partis de l’opposition réagissent. Nous prenons acte. Le gouvernement poursuit son programme de développement durable pour le pays et travaille dans la discipline. Élection partielle il y aura, bien sûr et on sera de la partie, dans la sérénité. Certains ont déjà commencé à galoper alors que le Writ of Elections n’est pas encore émis. Quant à nous, nous n’allons pas dévoiler notre stratégie à ce stade. Le moment venu on la dévoilera. »

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !