Showkutally Soodhun a subi un revers en cour intermédiaire le jeudi 1er novembre. Sa demande d’interruption de procès a été rejetée par le magistrat Sacheen Boodhoo. L’affaire se poursuivra le 20 juin 2019.
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L’ex-vice-Premier ministre est poursuivi en cour intermédiaire pour « outrage against depository of public authority ». Il est accusé d’avoir tenu des propos menaçants à l’encontre du leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, le 18 juillet 2017. C’était à un meeting à la Place Taxis de Flacq. Il a plaidé non coupable.
Showkutally Soodhun avait, par le biais de son avocat, Me Ravind Chetty, réclamé l’arrêt de son procès. L’homme de loi a affirmé que l’enquête policière est incomplète et partiale. Me Ravind Chetty a précisé que les griefs de la défense portent sur la considération accordée par la police au mot « jihad » et au témoignage de Mohammad Adil Allyjaun. Me Medaven Armoogum, avocat de la poursuite, avait objecté à la motion.
Le magistrat Sacheen Boodhoo a évoqué la définition de « jihad » comme mentionnée dans plusieurs dictionnaires. D’après le magistrat, le mot peut être interprété différemment selon le contexte. « The word jihad may assume many different nuances of meaning, depending on who is using it, where and when it is being used and in what context », souligne le magistrat.
Il estime qu’il faudra attendre que les deux parties avancent des preuves pour démontrer le contexte. C’est après cela que la Cour pourra établir la vraie signification du mot et dans quel contexte il a été utilisé. De fait, selon le magistrat, on ne peut pas dire que l’enquête est incomplète ou partiale. C’est le 5 octobre 2017 que le Directeur des poursuites publiques a logé une accusation d’outrage à un membre de l’Assemblée nationale contre Showkutally Soodhun.
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