Le trafiquant de drogue Peroomal Veeren accuse le Commissaire des prisons de ne pas respecter un engagement pris en cour le 27 octobre 2017 sur les facilités qui lui avaient été promises. Abdool Rahman Assot Ally, Assistant-surintendant de la prison, répond dans un affidavit que la motion du caïd n’a pas sa raison d’être.
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La motion du caïd Peroomal Veeren contre le Commissaire des prisons a été appelée le mardi 19 février. C’était devant le Master and Registrar (MR) de la Cour suprême. Transféré à la prison de haute sécurité de Phœnix, anciennement appelée La Bastille, il avance que le Commissaire des prisons n’est pas en train de respecter un engagement pris en cour, le 27 octobre 2017. D’où sa motion demandant à la Cour suprême de condamner le Commissaire des prisons pour outrage à la cour.
Le trafiquant de drogue avait, dans une première action en Cour suprême, déploré que ses droits n’aient pas été respectés. Toutefois, il avait retiré son action après un engagement pris en cour au nom du Commissaire des prisons.
Mardi, à l’appel de la motion devant le MR, Me Verna Nirsimloo, Chief State Attorney et représentant le Commissaire des prisons, a déposé un affidavit juré par l’Assistant-surintendant de la prison, Abdool Rahman Assot Ally.
Ce dernier, après avoir fait l’historique de la demande de Peroomal Veeren, explique que l’engagement pris en cour par le Commissaire des prisons ne peut entamer la discrétion de celui-ci de transférer le détenu vers une autre prison. Il précise que le 22 juin 2018, Peroomal Veeren a été transféré de la prison centrale à celle de Phœnix « conformément à la politique de transférer tous les détenus étrangers en attente de jugement à la ‘Pirates Wing’ ».
Le haut gradé de la prison affirme que l’engagement pris en cour par le Commissaire des prisons ne peut être interprété de manière à inclure les circonstances où le prisonnier est transféré vers une autre prison. Car, « chaque prison a sa configuration propre et ses propres installations ».
Dans son affidavit, Abdool Rahman Assot Ally avance qu’à la prison de Phœnix, Peroomal Veeren dispose de suffisamment de temps en dehors de sa cellule et qu’il peut en profiter pour utiliser le couloir, jusqu’à midi.
Peroomal Veeren a déploré qu’il ne puisse faire d’exercices physiques là où il est incarcéré. « Il n’y a pas de temple dans la prison de Phœnix, par conséquent, je ne peux assister à aucune prière. Il n’y a aucun aliment diététique fourni, alors que je suis un patient diabétique. Mon repas quotidien n’est pas préparé, ni servi selon le tableau des repas », se plaint le détenu dans son affidavit. Il ajoute qu’il n’est pas autorisé à poursuivre des études du GCE A level, car il n’y a pas de facilités d’enseignement à la prison. L’affaire, a été renvoyée au 26 mars 2019.
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