Quatre albums et surtout un nombre incalculable de concerts. Ce sont les Otentikk Street Brothers (OSB) en termes de discographie. À l’aube de ses 25 années de carrière, revenez, avec Défi Zen, sur les moments forts de ce quatuor, qui a incontestablement marqué la scène locale.
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Bruno Raya (Master Kkool B)
Membre fondateur du groupe, Master Kkool B est un témoin privilégié de l’histoire des OSB. Des Sound Systems au Dojo et au Round Midnite en passant par la rencontre avec Georges Corette, il aura tout vécu. « Je suis content d’avoir pu voir grandir ce bébé qui a, par la suite, progressé pour finalement devenir un adulte. Nous sommes allés plus loin de ce que j’en aurais pu penser », dit-il. Les 25 dernières années passées ont aussi rimé avec des secousses, témoigne Master Kkool B. Une des premières crises, dit-il, remonte aux années 90, lorsque le groupe se faisait encore appeler Street Brothers. Il y a par la suite eu la séparation avec le groupe Natir Chamarel.
« Mais nous avons toujours su gérer ces choses sans pour que cela ne devienne des scandales médiatisés. Nou zere zafer la ent nou », raconte-t-il. Ces 25 ans d’existence, explique l’artiste, auraient aussi été impossible sans le soutien de ses parents, qu’il tient à rendre hommage. « Que ce soit au niveau de mon père, de mes frères et de ma mère, le soutien a été inconditionnel », fait-il part. En ce qu’il s’agit de ses coups de coeur musicaux avec le groupe, Master Kkool B cite Ragga Kreol, Moris de l’album Expression Libéré, Panikk Dan Baz, Mo Nas, Virus et Li Pa Merit Sa.
Jean-Clario Gateaux (Blakkayo)
Son parcours avec les OSB lui a aussi servi de tremplin pour se faire une réputation de star sur la scène locale. Que ce soit en solo ou avec les OSB, Blakkayo demeure une référence. Le succès de ses trois albums solos peut en témoigner. Mais avant de jouir de ce statut, Blakkayo a dû beaucoup travailler. Il avoue d’ailleurs avoir ressenti beaucoup de trac pour sa première fois sur scène.
« C’était à la municipalité de Port-Louis. J’avais 16 ans. On tournait encore avec l’album Ragga Kreol », se souvient-il. Son passage en Europe avec les OSB, notamment lors du Summerjam Festival, reste un moment fort de sa carrière. « Je suis persuadé que Kaya aurait été très content de savoir que le Seggae a été diffusé sur un des plus grands des festivals de musique reggae dans le monde », dit-il. Les six mois qu’il a passés avec les autres membres du groupe à Chamarel, dans le cadre de la réalisation de l’album Nou Kkila sorti en 2001, est un moment qu’il n’est pas prêt d’oublier non plus. « Nous avons travaillé sous la houlette de Georges Corette ensemble avec le groupe Natir. Cela reste un moment fort de ma carrière », souligne-t-il. Interrogé sur les meilleures chansons qu’il a composées avec son groupe, Blakkayo cite Panikk Dan Baz pour la recherche réalisée autour de ce morceau.
Les morceaux Revey Twa, Mo Nas et Kreolite sont aussi parmi ceux qu’il classent les meilleurs des OBS.
Pascal Ferdinand (Dagger Kkila)
L’éole musicale des OSB lui a permis de franchir un cap important de sa carrière pour devenir un homme de scène incontesté. Son moment fort, avec les Bad Boyz de Plaisance, reste pour lui les six mois qu’il a passés à Chamarel avec les autres membres du groupe sous le leadership de Georges Corette. En ce qu’il s’agit de ses temps forts sur scène, il est aussi d’avis que c’est la tournée européenne du groupe qui reste à jamais grave dans sa mémoire.
« C’était extraordinaire de se retrouver dans un festival qui nous a permis de côtoyer des artistes tels que Capleton, Stephen Marley ou encore Sizzla », se remémore-t-il.
Ses coups de coeur musicaux avec les OSB sont Comier Temps Encore, qui est sorti sur l’album Expression Libéré, Revey Twa, Marizann, Kreolite et Rock 4 People.
Kensley Lafolle (Tikkenzo)
Il est le seul membre à être resté fidèle à ses origines rose-hilliennes. Tikkenzo est en effet le seul membre du groupe à continuer à habiter cette région urbaine (Ndlr: Cité Trèfles). La ville de Rose-Hill reste symbolique pour les « bad boyz » de Plaisance, car c'est cette ville qui a témoigné de leur éclosion aussi bien que de leur explosion sur la scène mauricienne. Pour Tikkenzo, un des moments forts vécus avec ses compères, demeure incontestablement le Festival Reggae Donn Sa. « Je pense que c'est à travers cette plateforme que nous avons pu asseoir notre notoriété », clame-t-il.
Le chanteur raconte que c'est essentiellement sous la houlette de feu Georges Corette alias Colonel que le quatuor a pu atteindre le sommet. Tikkenzo explique que le Festival Reggae Donn Sa a su créer un lien fort.
« Cette scène nous a surtout permis de créer une vibration unique avec le public », dit-il. Les passages scéniques d'OSB en Europe restent aussi des moments inoubliables. « Je me souviens par exemple d'un de nos concerts en République Tchèque où nous avons été capables de faire danser des personnes qui ne comprennent rien à notre langue », se souvient-il.
Des quatre albums réalisés par le quatuor, Tikkenzo est d'avis que l'album Nou Kkila, sorti en 2001, reste le meilleur. Parmi les chansons préférées de l'artiste, il cite, Foss Bizness, Li Pa Merit Sa, Panik Dan Baz, Nanier Pa Pe Sanzer et Komba Pou Inity.
C’est le samedi 2 septembre, au Round Midnite de Palladium à Trianon, que les OSB célèbreront leur 25 ans d’existence. Le concert comptera, en première partie, le groupe Natir Chamarel ainsi que Lin et les Otentikk Groove.
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