Jean France Macabé, 58 ans, avait été retrouvé pendu à son domicile à Sainte-Croix, le 22 janvier 2021. Même si l’autopsie a conclu à une asphyxie due à la pendaison, pour Noël, son frère ne peut avoir mis fin à ses jours. Il s’est tourné vers la cour pour demander un ordre d’exhumation et une contre-autopsie pour que la lumière soit faite sur sa mort.
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Noël Macabé, 57 ans, est un homme déterminé. Il refuse de croire que son frère ait pu commettre l’irréparable. Il est convaincu que Jean France a été victime d’un acte criminel. Fort de cette conviction, il a réclamé l’exhumation de son cadavre pour un nouvel examen post-mortem. La cour correctionnelle de Port-Louis a examiné sa requête et le magistrat a ordonné l’exhumation du cadavre pour le 13 mars prochain.
« Mo pe rod zistiss pou mo frer », lâche Noël Macabé. Il n’a jamais pensé perdre un frère dans de telles circonstances. « Nous étions à quatre frères et Jean France est d’un an mon aîné », nous dit-il. Ils ont grandi à Saint-Paul. « Il a fréquenté l’école primaire de la région et a étudié jusqu’à la Form IV », poursuit ce dernier. Puis il s’est marié. « Jean France est parti vivre chez son épouse à Sainte-Croix », ajoute-t-il.
Père de famille, Jean France a travaillé dur pour élever ses deux filles et son fils. « Il était soudeur et un hard worker. Au fil des années, il a tout fait pour que ses enfants réussissent dans la vie », nous dit Noël. Il ne peut se faire à l’idée que ce dernier a pu s’ôter la vie. « Il était une personne populaire et mettait facilement les gens à l’aise », poursuit-il. Le 3 janvier dernier, la famille a fait face à une première tragédie. « Notre mère est décédée », dit le frère. La famille s’est réunie. « Li ti avek nou. Linn donn coud min. Linn lev serkey e pli tar pou kass la tent. A oken moman linn montre bann tendans swisider », se souvient Noël. Nul ne se doutait qu’un autre drame allait se jouer.
« La veille de la mort de mon frère, son épouse m’a expliqué que mon frère avait été accusé à tort d’avoir volé des matériaux de construction. La personne s’était même rendue à la police pour lui porter préjudice », explique Noël. Et d’ajouter, « mon frère s’était rendu au poste de police le lendemain et la plainte a été retirée. Il était seul. Du poste de police jusqu’à sa maison à Sainte-Croix, nul ne sait ce qui s’est passé. Son fils l’avait recherché ce jour-là mais c’est dans une chambre dans sa maison qu’il a fait la découverte macabre », s’indigne Noël. En effet, Jean France a été retrouvé pendu dans la maison.
« Quand je l’ai vu sur le canapé lors de la veillée funèbre, pour moi, il ne s’est pas suicidé. Les circonstances de sa mort sont troublantes », s’indigne Noël. C’est ainsi que le frère a entrepris des démarches pour que la lumière soit faite sur sa mort. Il s’est tourné vers la Cour pour demander un ordre d’exhumation et une contre-autopsie. Les proches ont retenu les services de l’avocat Jim Seetaram. « La cour nous a donné raison avec les points que nous avons avancés et a autorisé l’exhumation. Elle se fera le 13 mars prochain. Je ne trouverais le sommeil qu’une fois la vérité établie. Avec ce développement, j'espère qu'on saura ce qui lui est arrivé », dit-il.
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