Que retenir de 2015 ? Les coffres-forts débordant d’argent de Navin Ramgoolam ? Les 139 vies fauchées sur nos routes ?
Les très nombreux scandales politico-financiers ? La chute aussi brutale qu’imprévue de l’empire Rawat, mettant en péril l’avenir immédiat de dizaines de milliers de personnes ? La montée aussi rapide que brutale de l’État islamique dans le monde et le réveil tardif de l’Occident ? Le dérèglement météorologique avec toutes ces catastrophes naturelles dans son sillage ?
Ne faudrait-il pas plutôt retenir les facteurs positifs : le triomphe de notre petite Jane Constance à The Voice Kids, le redécollage prudent du secteur touristique ou encore le chômage qui montre des signes de régression en cette fin d’année ? La nature humaine souhaite garder que les bons souvenirs, mais nous pousse au final à en retenir les plus mauvaises.
Nous pouvons râler ou ressasser nos mauvais souvenirs, mais nous figurons quand-même parmi les plus privilégiés au monde. Des touristes viennent des quatre coins du monde et payent cher pour passer quelques jours sous nos cocotiers afin de partager avec nous ce que la nature nous a offert. Ils sont certes éblouis par la mer turquoise, notre climat et nos paysages exceptionnels, mais aussi par notre savoir-vivre ensemble. Paradoxalement, si beaucoup de Mauriciens rêvent d’ailleurs, de plus en plus d’étrangers rêvent d’ici.
Aucun Mauricien n’est tenu à l’écart en ce qui concerne l’éducation et la santé, qui sont gratuites. Même si nous ne sommes pas nés égaux, nous offrons les outils nécessaires pour permettre à tout un chacun de rectifier le tir.
Le taux de pauvreté absolue est extrêmement bas, au point où l’éradiquer complètement est possible... si l’on s’y prend correctement.
La débrouillardise à la mauricienne fait que nous sommes aujourd’hui l’un des pays phares du continent africain. Pas mal pour un confetti perdu dans l’océan Indien. Question sécurité, nous sommes aussi en tête de liste.
Tous les soutiens sont là pour ceux qui veulent se bouger. Créer une entreprise, par exemple, est ici plus simple que nulle part ailleurs.
On se vante d’avoir réussi sans aucune ressource naturelle. En fait, nous devrions nous vanter d’avoir réussi en nous privant du luxe d’exploiter une ressource inestimable, notre espace maritime, qui est l’un des plus grands au monde. Ce n’est que depuis quelques années qu’on se rend compte de tout ce que notre zone économique exclusive peut nous apporter.
Nous parlons de faire de notre pays « the gate of Africa » pour les Asiatiques et vice-versa. Nos ressources, tant humaines qu’infrastructurelles, nous permettent de rêver, même s’il y a encore du boulot.
Tout cela pour dire que nous avons un potentiel énorme... pourvu que nous puissions mener notre barque convenablement. Bonne année 2016 !
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