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[Opinion] Pas de lobbies pour des femmes candidates ?

Divers lobbies seraient très actifs afin de s’assurer de la plus large représentation que possible de leur groupe à l’issue des prochaines élections générales. Ces lobbies représentent un large éventail d’intérêts, ce qui fait qu’une présence au Parlement pourrait être instrumentalisée pour faire avancer leur cause. 

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Certains de ces mouvements agissent dans la discrétion mais d’autres se feraient aussi bruyants que possible à l’approche du Nomination Day. Ces groupes de pression font toujours accroire qu’ils représentent des Mauriciens sur une base de communauté, de groupes linguistiques, de castes et incroyable mais vrai, de sous-castes aussi. Il n’est pas rare de voir évoluer au pays d’autres lobbies qui n’agissent pas nécessairement dans un contexte d’élections générales car la promotion et la défense de leurs intérêts ne dépendent pas seulement d’une représentation parlementaire mais surtout du bon vouloir du gouvernement central. 

Les lobbies de l’oligarchie économique agissent dans la plus grande discrétion possible et cela au niveau des différents partis politiques. Au fait, c’est seulement pendant les campagnes électorales de 1967 et 1983 que certains thèmes semblaient être dérangeants aux intérêts de ce segment de la population. 

Mais finalement, ce n’était que de la rhétorique électorale car on a connu une croissance presque ininterrompue d’hyperpuissance économique et sociale de gouvernement à gouvernement. Le démantèlement du dérangeant conglomérat de Dawood Rawat a répondu de façon nette et claire à un certain impératif. Incroyable mais vrai, le seul lobby très actif dans le passé mais qui semble avoir disparu de la circulation, c’est celui militant pour une plus grande représentation des femmes au Parlement et l’introduction de mesures pour faire avancer leur empowerment. 

Valeur du jour, en termes de présence féminine au Parlement, Maurice se situe à la 27e place sur une liste de 46 pays de l’Afrique subsaharienne. Les femmes occupent 20 % seulement des sièges au Parlement mauricien. Maurice est battu même par le Soudan du Sud, un pays qui n’existe que depuis 2011. Les Seychelles, avec 22 % de femmes, font mieux que Maurice. Pourtant, Maurice détient le record, de façon positive, pour toute l’Afrique dans plusieurs domaines, mais malheureusement, il faudrait aussi avouer notre triste réputation pour la consommation de drogue. 

En 2024, le grand changement qu’on note est qu’il n’y a plus de Shirin Aumeeruddy-Cziffra ou de Sheila Bappoo sur le front de guerre. Heureusement qu’en termes d’empowerment au niveau de la direction des entités, surtout publiques mais aussi privées, les Mauriciennes n’ont jamais été si bien représentées. 

Différents gouvernements ont veillé à ce que les femmes connaissent le plus grand épanouissement possible dans les ministères et les institutions. Alors que les compagnies privées du gouvernement et les corps paraétatiques souffrent d’un déficit d’image, on a vu comment Naila Hanoomanjee dirige Landscope (Mauritius) avec une compétence remarquable. Dans le privé aussi, Jyoti Jeetun reste une référence. 

Un élément fondamental à examiner le jour du Nomination Day est la différence qu’il y aurait dans l’alignement de femmes candidates entre les deux grands blocs. 

 

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