L’enquête redémarre. Bernard Maigrot devrait être auditionné par l’équipe du Special Cell du Central Criminal Investigation Department (CCID) chargé d’enquêter sur l’assassinat de Vanessa Lagesse la semaine prochaine. Les hommes du Deputy Commissioner of Police (DCP) Heman Jangi patron du CCID, ont reçu des instructions pour reprendre les investigations sur les circonstances entourant la mort de la styliste de 36 ans, survenue à Grand-Baie, survenu entre le 9 et le 10 mars 2001.
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La Special Cell du CCID a durant la semaine écoulée de nouveau éplucher les rapports scientifiques liés à ce dossier. Les enquêteurs se sont surtout penchés sur le dernier rapport qui a été soumis en 2010 par le docteur Christian Doutremepuich du laboratoire de Bordeaux. L’audition de l’homme d’affaires devrait être axée sur les conclusions scientifiques de ce document qui inclut les résultats de l’analyse d’une corde à linge, qui est soupçonnée d’avoir été utilisée pour étrangler Vanessa Lagesse. Un morceau de tissu, un cintre et des taches de sang faisaient également partie des pièces soumises à des prélèvements d’ADN. Bernard Maigrot sera appelé à fournir des nouvelles précisions et explications à la Special Cell du CCID.
Le laboratoire basé à Bordeaux avait réclamé des échantillons d’ADN de Bernard Maigrot pour effectuer des comparaisons. Une demande qui avait été contestée devant le tribunal par l’homme d’affaires. On avait alors fait appel à un autre laboratoire français pour conduire des tests ADN. Toutefois, les conclusions de ces examens n'ont pas été d'une grande aide jusqu'ici pour les enquêteurs des Casernes centrales. Vingt-un ans après les faits, ce dossier demeure incomplet.
L'autopsie pratiquée par l'ancien médecin légiste de la police Satish Boolell avait conclu que la styliste de 36 ans avait été cognée contre un mur et avait eu la nuque brisée. La victime avait ensuite été traînée sur le sol à l'aide d'une corde à linge, avant d'être placée dans la baignoire.
Bernard Maigrot avait déjà été arrêté au début de l’enquête, par l’Homicide Squad, qui était à l’époque dirigée par le surintendant de police Prem Raddhoa. Si les enquêteurs avaient obtenu des aveux de Bernard Maigrot, ce dernier était revenu sur ses dires affirmant en cour que ces aveux lui avaient été extirpés sous la contrainte. Bernard Maigrot avait évoqué des « interrogatoires musclés ».
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