Les principaux leaders de l’Alliance du Changement étaient à Goodlands lundi dans le cadre d’un meeting ciblant les circonscriptions 5, 6 et 7. Navin Ramgoolam a démenti une conversation qu’il aurait, selon une bande sonore, eue avec Sherry Singh. Le leader des rouges accuse le camp gouvernemental de colporter des « fos news » à son encontre.
Navin Ramgoolam a démenti une conversation qu’il aurait prétendument eue avec Sherry Singh, ancien patron de Mauritius Telecom (MT), après qu’une bande sonore lui a été attribuée et diffusée sur les réseaux sociaux. C’était dans l’après-midi du lundi 28 octobre 2024 à Goodlands dans le cadre d’un meeting ciblant les circonscriptions 5 (Pamplemousses/Triolet), 6 (Grand-Baie/Poudre-d’Or) et 7 (Piton/Rivière-du-Rempart).
Le leader des rouges a accusé le camp gouvernemental de colporter des « fausses nouvelles » à son encontre. Il n’a pas épargné le Premier ministre sortant, affirmant ceci : « Li pe fer fos news. Li finn koumans ek mwa ek Paul la. Ankor yer mo tann enn lot foste. Sanse mwa ek Sherry Singh pe koze. Bann fos konversasion. »
À treize jours des élections, l’ambiance était électrique, avec des drapeaux rouges, mauves, bleus et jaunes, accompagnés de vuvuzelas. Navin Ramgoolam a ouvert son discours en incitant la population à se préparer à un « tsunami » imminent, affirmant : « Si ena dimounn ki ena dout ki enn tsunami pe vini, bizin avoy li mantal. »
Le leader du Parti travailliste (PTr) a également mis l’accent sur l’importance du droit de vote : « Ou ena enn zarm ki PTr inn donn zot : se drwa de vot. » Il a également déploré la crise économique en cours, évoquant la dévaluation de la roupie et l’inflation croissante qui pèse sur les Mauriciens : « Azordi, ou pa pe kapav viv… mem laklas mwayenn pe soufer. »
En conclusion, il a appelé les électeurs à ne pas gaspiller leur vote et à faire de la priorité du pays une préoccupation commune : « Nou bizin rest vizilan. Pa gaspiy ou vot… Nou pei se nou priorite. »
Paul Bérenger : « Nou pou avoy MSM manze »
Paul Bérenger a également pris la parole, soulignant son expérience dans le paysage politique mauricien et la nécessité de rester vigilant jusqu’à la fin de la campagne. « C’est ma 12e élection générale. ‘Mo pe koz avek leksperians. Enn ra-de-mare inn leve. Pena bare’ », a-t-il affirmé
Le leader du Mouvement militant mauricien a invité la foule à comparer les candidats de l’Alliance du Changement à ceux de l’Alliance Lepep. « Tou nou depite sortan finn gagn tiket parski se bann dimounn drwat. Lot kote, enn kout balie pe fer ale », a-t-il dit.
Les deux leaders ont encouragé l’assistance à se mobiliser pour suivre la présentation de leur manifeste électoral. Ils ont aussi lancé un appel à l’unité alors que la campagne entame la dernière ligne droite. Ils ont réaffirmé la nécessité de rester mobilisés pour garantir un changement réel lors des prochaines élections.
Bain de foule pour Sherry Singh
Sherry Singh a fait une apparition remarquée lors du meeting de Goodlands lundi. La venue de l’ancien Chief Executive Officer de Mauritius Telecom, qui portait un T-shirt rouge emblématique, a été chaleureusement accueillie par la foule, qui a résonné au son des vuvuzelas et brandi des drapeaux rouges, mauves, bleus et jaunes. Encensé par la foule, Sherry Singh a reçu des accolades et des poignées de main.
Ils ont dit
Raj Penthiah : « Kamarad Xavier, tonn vann to lam »
L’ancien magistrat Raj Penthiah a été très virulent à l’égard de Xavier-Luc Duval, l’exhortant à interroger sa conscience sur ses choix politiques, dont celui de rejoindre le camp du gouvernement sortant. « Kamarad Xavier. Tonn vann to lam », a-t-il déclaré.
Reza Uteem : « Kouma Misie Neeshal Jugnauth kapav toler sa ? »
Candidat dans la circonscription n°2 (Port-Louis Sud/Port-Louis Centre), Reza Uteem a dénoncé le comportement troublant d’un ministre qui aurait demandé au commissaire de police de libérer une personne en détention. « Li lev so telefonn li tel CP ek li dimande kan pou larg so dimounn parski li bizin fer briyani », a-t-il déclaré. Il s’est interrogé sur la tolérance de Neeshal Jugnauth face à ces agissements : « Kouma misie Neeshal Jugnauth, enn ansien mazistrat, kapav toler sa ? » Reza Uteem a également rappelé des affaires non résolues, comme celle de Kistnen, incitant les citoyens à réfléchir au prix de leur liberté lors des prochaines élections générales.
Richard Duval : « Fer atansion karma »
Richard Duval, leader de Nouveaux Démocrates, a appelé la population à faire confiance à l’Alliance du Changement. « Zot bizin kapav rest mobilize. Res vizilan parski sa bann fason (…) ki gouvernman MSM inn fer avek mwa. Mo prop frer pe donn lord pou tir mo manze. Si dan ou prop fami ou pe rod fer dominer, me kan ou ena Navin et Paul derier zot, ou pena pou per », a-t-il dit.
Mahend Gungapersad : « Nou ena de Divali »
L’ancien recteur Mahend Gungapersad, candidat pour la circonscription n°6, a évoqué un moment historique, qualifiant le tandem formé par Navin Ramgoolam et Paul Bérenger de symbole de la lumière. « Nou ena de Divali », a-t-il déclaré.
Ram Etwareea : « Enn sel fwa gagn sa drwa de vot, tou le 5 an »
L’ancien journaliste et candidat dans la circonscription n°6, Ram Etwareea, a mis en lumière la menace qui pèse sur la liberté d’expression. « Rezo sosio kapav pourswiv ou si ou dir enn mo de traver », a-t-il prévenu. Selon lui, la démocratie parlementaire est bafouée. Il a exhorté les électeurs à utiliser judicieusement leur droit de vote : « Ou ena sa drwa de vot. Servi li bien. Enn sel fwa ou gagn li tou le 5 an. »
Kaviraj Rookny : « Sel rev bann zanfan se fer zot valiz ale »
Kaviraj Rookny, candidat dans la circonscription n°5 (Pamplemousses/Triolet), a dressé un tableau sombre de la situation à Maurice. « Mo sorti dan enn ti vilaz agrikilter. Mo papa ti enn planter. Mo mama ti fam o fwaye. Telman sa pei-la inn pouri, boukou pe kit pei-la pou de bon. Sel rev bann zanfan ena, se fer zot valiz kit nou pei », a-t-il lancé à la foule.
Nitin Woochit : « Karne laboutik pe reaparet »
Abordant les difficultés économiques, Nitin Woochit, candidat de la circonscription n°5, a souligné que « lavi vinn pli difisil pou bann ti-dimounn. Karne laboutik pe reaparet ». Il a évoqué la hausse des prix, le retour des carnets de crédit dans les boutiques et l’augmentation des taux d’intérêt. Autant de signes, selon lui, de l’échec économique du gouvernement sortant.
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