La rencontre est qualifiée de capitale pour la revendication de Maurice sur la souveraineté des Chagos. Jeudi, sir Anerood Jugnauth s’entretiendra avec le ministre des Affaires étrangères britannique, Boris Johnson. Ce dernier devrait soumettre les propositions de son gouvernement par rapport à l’archipel.
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La rencontre aura lieu en marge de la 71e Assemblée générale des Nations unies qui se tient en ce moment à New York. Elle découle directement de l’inscription de la résolution de Maurice pour un « avis consultatif de la Cour internationale de justice sur les effets juridiques de la séparation de l’archipel des Chagos en 1965 » à l’agenda de cette Assemblée générale jeudi dernier.
« Cette rencontre a lieu à la demande du Royaume-Uni. Le désir de rencontrer le Premier ministre pour discuter des Chagos a été exprimé auprès de notre ambassade à New York », confie-t-on dans l’entourage de sir Anerood Jugnauth. Et d’ajouter que, pour Maurice, il s’agit surtout d’écouter les propositions du Royaume-Uni par rapport à l’archipel.
Au niveau de Maurice, les choses sont claires. Le gouvernement demande que les Britanniques communiquent la date à laquelle ils vont rétrocéder les Chagos à Maurice. En attendant la date de cette rétrocession, Maurice reste ouvert à une formule de cogestion de l’archipel.
Le chef du gouvernement mauricien compte aussi profiter de son déplacement à l’Assemblée générale des Nations unies pour aborder la question avec le président américain Barack Obama. Jusqu’ici, les Américains ont soutenu sans équivoque la souveraineté des Britanniques. Maurice s’est cependant engagé à leur offrir un bail à long terme sur Diego Garcia, où les Américains possèdent une base militaire.
Sir Anerood Jugnauth a été en compagnie du président américain à une réception offerte par la Maison Blanche aux chefs d’État et de gouvernement. L’événement a eu lieu durant la nuit de mardi à mercredi.
En attendant, les rapports critiquant le rôle du Royaume-Uni continuent de s’accumuler. Le dernier en date : celui du comité sur l’élimination de la discrimination raciale. Cette instance est constituée d’experts indépendants travaillant sous l’égide du Haut-Commissariat des droits de l’homme des Nations unies.
Dans son rapport rendu public à la fin de la semaine dernière, le comité « regrette qu’aucun progrès n’a été accompli sur l’application des précédentes recommandations du comité pour lever toutes les restrictions discriminatoires envers les Chagossiens en les privant du droit d’entrer à Diego Garcia ou sur les autres îles des Chagos ».
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