Bhumeswaree Gadadhar-Sookun, aussi connue comme Neha, et son époux, Akash Sookun, livrent une bataille juridique contre l'État et le Dr Arvind Ramgulam devant la Cour suprême. Le couple leur réclame conjointement des dommages de Rs 10 millions. L’épouse maintient qu’elle attendait des jumelles. Or, le 16 mars 2018, cette habitante de Triolet a accouché d’un seul enfant. Cette affaire avait défrayé la chronique en mars 2018.
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Un an après les faits, Neha et son époux Akash ne lâchent pas prise. Ils veulent que la vérité éclate. En dépit du fait que le 30 novembre 2018, le ministre de la Santé, Anwar Husnoo, avait communiqué au couple la conclusion du Fact Finding Committee qui a été mis sur pied pour faire la lumière dans ce cas. Celui-ci a conclu que Neha a accouché d’un seul enfant.
Déçu, le couple persiste. Neha maintient toujours qu'elle attendait des jumelles mais elle n’a donné naissance qu’à un seul bébé le 16 mars 2018. Selon le couple, il y a eu négligence médicale et c'est par la faute de la part des préposés du ministère de la Santé. Il a donc déposé une réclamation de Rs 10 millions de dommages en Cour suprême contre l’État et le Dr Arvind Ramgulam. Le procès sera appelé le 5 septembre 2019. Les Sookun ont retenu les services de Me Rama Valayden et de l’avoué Ahmed Mungroo.
Dans leur plainte, le couple fait le récit des faits. En juillet 2017, lors de sa visite chez un gynécologue privé, Neha dit avoir appris qu’elle était enceinte. Le 11 août 2017, suite à des douleurs abdominales, elle explique avoir été admise à l’hôpital Sir Seewoosagur Ramgoolam National (SSRN) à Pamplemousses. Le lendemain de son admission, on lui a fait une échographie qui a identifié et confirmé qu’elle attendait des jumelles. Neha ajoute que, par la suite, elle a poursuivi son traitement à la Medi Clinic et fait des visites mensuelles chez un gynécologue privé jusqu’à son accouchement en mars 2018.
Dans sa plainte, Neha est revenue sur les visites mensuelles au dispensaire et chez le gynécologue privé. Elle relate : « Le 10 septembre 2017, j’ai été de nouveau admise à l’hôpital SSRN pour des douleurs abdominales. Une échographie a été effectuée et a confirmé que j’attendais des jumelles. Le lendemain, une autre échographie a produit le même résultat. Le 25 septembre 2017, lors de ma visite mensuelle chez le gynécologue privé, ce dernier a émis un certificat attestant que j'attendais des jumelles. En début d’octobre 2017, lors de sa visite mensuelle chez le gynécologue privé, ce dernier m’a de nouveau confirmé que j’attendais des jumelles. Le 23 octobre 2017, lors de ma visite médicale à la Medi Clinic et après qu’une sage-femme m’ait auscultée, elle m’a affirmé qu’il y avait des battements de cœur de deux fœtus. »
«Traumatisme et stress»
Selon le couple, le 6 novembre 2017, Neha s’est rendue au Green Cross de Triolet. Une échographie a été effectuée sur Neha par un médecin et ce dernier a confirmé qu'il y avait deux fœtus. Le 20 novembre 2017, elle dit avoir fait son premier vaccin de tétanos. Le 18 décembre 2017, elle souligne avoir fait son deuxième vaccin de tétanos à la Medi Clinic. C’est alors qu’on lui a demandé de poursuivre son traitement à l’hôpital SSRN dû à la complexité de sa santé du fait qu’elle attendait des jumelles.
Dans sa plainte, Neha ajoute : « Le 5 janvier 2018, le Dr Arvind Ramgulam a fait une échographie et a confirmé que j’attendais des jumelles. Il m’a ensuite prescrit des médicaments. Le 11 janvier, le 24 février et le 1er mars 2018, on m’a injectée 24 milligrammes de Dexamethasone. Le 19 février et le 5 mars 2018, j’ai vu le Dr Arvind Ramgulam à sa consultation privée et il a maintenu que j’attendais des jumelles. »
Selon le couple, le 12 mars 2018, Neha a été admise de nouveau à l’hôpital SSRN en raison de saignements avant de rentrer chez elle le lendemain. Durant son admission, un examen au spéculum et une cardiotocographie ont été effectués et le rapport a révélé « les battements de cœur de deux bébés jumeaux ». Ensuite, on lui a injecté une quatrième dose de 24 milligrammes de Dexamethasone.
Le 15 mars 2018, Neha est de nouveau admise à l’hôpital SSRN pour une césarienne. À sa grande surprise, on lui a annoncé qu’elle n'a accouché que d’un bébé fille au lieu de jumelles. Le couple dit avoir été moralement et émotionnellement affecté. Il met en cause les échographies et les diagnostics reçus durant la grossesse de Neha. Il avance que Neha n’a pas reçu le traitement adéquat. Ils évoquent qu’il y a eu négligence médicale.
Par ailleurs, ils arguent n’avoir pu poursuivre leurs études tertiaires. Pour toutes ces raisons, le couple a décidé d’avoir recours en cour. Cela après avoir fait servir à deux reprises, soit le 20 décembre 2018 et le 16 janvier 2019, une mise en demeure à l'État et au Dr Arvind Ramgulam, qui sont restés vains.
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