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Navin Ramgoolam : « Paul Bérenger et moi voulons laisser quelque chose pour le pays » 

Nawaz Noorbux a reçu Navin Ramgoolam dans l’émission « Au Cœur de la Campagne ».

Le leader de l'Alliance du Changement était l'invité de Nawaz Noorbux dans l'émission « Au Cœur de la Campagne », vendredi. Navin Ramgoolam a fait un bilan de la campagne électorale et est revenu sur les principaux axes du programme de l'alliance.

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La campagne a été courte et intense. Êtes-vous satisfait ?

Je suis pleinement satisfait. Mes partenaires et moi avons reçu un accueil extraordinaire, que ce soit dans les villes ou les villages. Nous avons privilégié une campagne de proximité et avons écouté les doléances. Il est clair que nous allons vers une grande victoire. Enn tsunami pe leve.

Lors du dernier meeting, Pravind Jugnauth a annoncé le paiement du 14e mois. Avez-vous un swing dans le mood de la population ?

Je dois être franc. Nous avons eu ce feedback. Cela a été soulevé quand nous étions avec Xavier-Luc Duval, qui avait proposé le 14e mois. Nous avions dit que nous devions voir la position financière. Il est dans le gouvernement, il connaît les chiffres. S'ils peuvent le proposer, nous pouvons le proposer.

Le MSM met de l’avant que vous ne respectez pas vos engagements ?

Ils sont confus et paniquent. Nous prenons l'engagement ferme que nous allons payer le 14e mois en décembre de cette année. Des PME éprouveront des difficultés. Le gouvernement devra aider. Nous voulons relancer l'économie.

Lors de vos sorties, vous avez donné plusieurs raisons pour lesquelles il faut un changement. Vos adversaires, eux, disent « si ou sanze ou taser ». Pour Renganaden Padayachy, il y a un boom économique et que c’est le gouvernement sortant qui prennent en compte les ‘ti-dimounn’...

Padayachy panique et ne sait pas ce qu'il dit. Il a fait du Voodoo Economics. Est-ce que les gens vivent bien aujourd'hui ? S'il y avait un boom économique, les gens auraient dû vivre mieux. Tous les prix grimpent. Les personnes ne peuvent pas joindre les deux bouts. Tous les chiffres de Padayachy sont manipulés. Le Chairman de Statistics Mauritius a préféré démissionner afin de ne pas cautionner ces chiffres manipulés. Quel Mauricien croira que l'inflation est de 3,8 % ? Même les chiffres de la Banque de Maurice et du ministère des Finances ne corroborent pas. Il ne faut pas oublier la dette. Il dit que c'est de Rs 600 milliards, mais cela ne prend pas en compte les Special Purpose Vehicles (SPV) comme le tramway et Côte d'Or, qui sont des éléphants blancs et dont les chiffres ne tombent pas dans la dette. Notre dette équivaut à notre PIB. C'est dramatique. Nous sommes dans un cercle vicieux. Le déficit est de 6 %, alors qu’il devait être de 3 %. Pendant 10 ans, il n’y a pas eu la création de nouveaux secteurs, sauf deux industries : vol et drogue.

L'Alliance Lepep annonce plusieurs mesures, comme la baisse de la TVA et des prix de l’essence et du diesel...

C'est incroyable. À la veille des élections, ils décident de faire cela. Depuis trois ans, moi et mon camarade Paul Bérenger demandons une baisse. Ils ont fait la sourde oreille. Zot inn bwar disan dimounn kouma vanpir. Une de nos premières mesures sera de baisser le prix de l'essence et du diesel. Le minimum sera de 30 %, et il se peut que ce soit plus.

Pendant la campagne, nous avons assisté à une surenchère électoraliste. Est-ce que l'opposition n'est pas entrée dans ce jeu ?

Nous ne sommes pas entrés dans ce jeu. Au meeting de Port-Louis, nous aurions pu annoncer le 14e mois. Nous savions qu’ils allaient faire cette annonce. Nous avons fait l'annonce parce qu’ils sont dans le gouvernement et savent qu’ils peuvent payer. Nous pouvons aussi le faire. Le gouvernement connaît la situation économique. Pourquoi ne pourrions-nous pas le faire ?

Le gouvernement MSM a donné plusieurs allocations que la MRA paie. Si l'Alliance du Changement est au pouvoir, est-ce que cela va continuer ?

Nous avons pris l'engagement que toutes les allocations ne seront pas arrêtées. Cependant, en gouvernement responsable, nous allons faire un audit de la situation financière du pays.

Comment allez-vous financer toutes les annonces ?

Le MSM a étouffé l'économie. Nous allons faire un audit et redémarrer l'économie. Il faut injecter. Nous devons redonner confiance à la population et aux investisseurs. Il faut donner de la visibilité. Personne ne va investir là où on espionne les gens, où on bloque l'Internet et où il n'y a pas de devises étrangères.

Pourquoi ce manque de devises étrangères ?

C’est cette politique de dépréciation de la roupie et la manière de gérer l'économie. Ils se basent sur la consommation et font des projets de grande envergure comme le métro et Côte d'Or, qui sont des éléphants blancs. Nous devons relancer l'économie. Il ne faut pas intentionnellement déprécier la roupie. C’est le marché qui décide de la valeur de la roupie.

Le gouvernement dit que l’opposition fait comme si la COVID-19 n’a jamais existé...

Comment les Seychelles font-elles mieux que Maurice ? La COVID-19, c’était il y a longtemps. Ils ont bloqué l'économie. Nous allons baisser le prix de l'essence et du diesel et stabiliser la roupie. Nous allons prendre d'autres mesures. Nous allons enlever la TVA sur des produits essentiels.

Pendant la campagne, Pravind Jugnauth et Xavier-Luc Duval ont dit qu’on aura des milliards avec le deal (sur les Chagos). Avec l’élection de Donald Trump, est-ce que cet accord n’est pas en danger ?

C’est un « sell-out » qu’ils ont fait. Ils savaient que Pravind Jugnauth est coincé et va perdre les élections. Les Anglais savaient qu’ils étaient désespérés. On connaît la politique de Donald Trump. Il y aura une pression sur les Anglais. Ce sera difficile avec Donald Trump. Je pense que les Anglais ont reconnu notre souveraineté. C’est déjà un grand pas. Me Pravind Jugnauth inn redonn nou souverennte. Nou bizin renegosie. Nou pa aksepte sa « sell-out ».

Est-ce que le transport gratuit inclura le métro ?

Oui. Des gens sont inquiets que leur allocation transport sera coupée, mais ce ne sera pas le cas. Pou metro, bizin gete, parski zot inn met larzan e pann gagn nanye an retour.
L’argent des Chagos semble utopique. Pour partager, il faut créer de la richesse et de la croissance. Quelle est votre vision économique ?

Je ne crois pas dans la « trickle-down economy ». Nous devons relancer l'économie. Nous allons relancer des projets qui vont booster l'économie. Lors de la campagne électorale de 2014, il y a eu des clips « Vire Mam » contre moi, mais jamais je n'ai pensé à couper l'Internet. Nous croyons dans la démocratie. Les gens peuvent critiquer aussi longtemps qu'ils ne prônent pas la haine raciale. Ou kone ki linpak sa inn ena lor touris ek investiser ? La réputation de Maurice a pris un coup. Il nous faut restaurer cette confiance. Nous allons respecter tous les engagements que nous avons pris.

Après l’audit et les squelettes dans les placards, allez-vous dire qu’il faut serrer la ceinture ?

Il y aura certainement des squelettes dans les placards. L'audit est important pour connaître la situation. Je suis presque sûr que la caisse sera vide, mais nous avons une équipe compétente. Nous allons relancer l'économie. Nous allons créer de nouveaux pôles de développement.

On a entendu parler de la blue economy, de la green economy et autres, mais rien n’a décollé. Quelle garantie donnez-vous ?

Ils ne savent faire que des effets d'annonce. J'avais finalisé la feuille de route pour l'ocean economy, mais ils l’ont mise de côté parce que c’est le PTr qui l'a faite. Nous évoquons la pêche et la sécurité alimentaire dans notre manifeste. En matière d’énergie renouvelable, nous avons reculé. Dans l’alliance, il y a des personnes comme Osman Mahomed et Joanna Bérenger qui comprennent bien le sujet. Je suis aussi en contact avec de grandes universités. Nous devons réduire notre dépendance au charbon. Pour Mare-Chicose aussi, nous avons une solution.

Une partie de la population est séduite par des gains matériels, des allocations et l’argent, et une autre partie comprend les enjeux et est attachée aux valeurs comme la démocratie, la liberté, la bonne gouvernance. Quel est le pourcentage des deux ?

Il y a des gens qui sont tentés, mais il n’y aura pas d’effet durable. Nous allons amener une Fiscal Responsibility Act. Paul Bérenger et moi voulons laisser quelque chose pour le pays. La loi est là pour empêcher les prochains gouvernements de faire ce qui se passe aujourd'hui, la politique de terre brûlée où l’on dévalise le pays.

Le phone tapping a été utilisé par différents gouvernements. Des personnes qui sont mises à l’écoute...

Quand je suis devenu Premier ministre en 1995, j’ai été choqué de découvrir qu’il y avait des écoutes téléphoniques. Étant démocrate, je ne crois pas en ces pratiques. Je pense que chacun doit pouvoir vivre librement. J'avais acheté un marteau et demandé que l’appareil soit détruit. Il n’était alors plus possible d’écouter les gens. C’est quand Rajen Sabapathee s’est échappé et a blessé quelqu’un que la police a utilisé cet appareil comme justification. C’est ainsi qu’on a recommandé. Nous avions préparé une loi pour encadrer ces pratiques légalement. Par manque d’expérience à l’époque, cette loi n’a pas été adoptée. Après notre défaite, ils ont continué à importer cet équipement.

Pravind Jugnauth a dit que sa ligne fixe au PMO a subi une cyberattaque. Il parle d’un complot entre l’opposition et Sherry Singh...

Il a une délusion. Nous sommes dans l’opposition. C’est le gouvernement qui peut acheter ces équipements. Je ne sais pas si Sherry Singh a quelque chose à voir avec cela. Pravind Jugnauth a dit que c’était une cyberattaque pour pouvoir l’arrêter sous la POTA. Il y a eu une conversation entre Paul Bérenger et moi. Cette conversation est vraie. Mais il y a une autre vidéo avec une moustache, dedans il y a une manipulation. Jamais nous n’avons parlé de Sherry Singh sur ce qui est dit.

Que pensez-vous du contenu des bandes sonores, surtout concernant le commissaire de police et l’épouse du Premier ministre ?

C’est très grave. Nous disions que toutes les institutions sont gangrenées. Le MSM a confisqué l’État mauricien. Les personnes indépendantes ont été mises à la porte. Ce qui est plus scandaleux, c’est le langage utilisé par le commissaire de police. Cela démontre que la mafia est partout, même au sommet de l'État. Cela démontre à quel point le MSM a pourri le système. Est-ce que le commissaire de police sait quelque chose ? C’est pourquoi le Premier ministre a peur, ou bien il garde cette information pour faire ce qu’il veut pendant les élections ? Plusieurs enquêtes seront rouvertes. Quant à l’épouse du Premier ministre, je ne sais pas pourquoi elle a fait cela, mais je ne veux pas attaquer la « fami dimounn ».

Quelles sont les enquêtes qui vont être initiées si vous gagnez les élections ?

Nou pa pe vinn ek politik vanzans. Nous voulons montrer l’exemple d’un gouvernement qui pense à l’avenir. Il faut redonner espoir aux jeunes, relancer l’économie et résoudre le problème de la pollution. Comme Paul Bérenger l’a dit, tout est une priorité. Ni Paul ni moi n’aurions pu imaginer qu’un groupe de mafieux et de voyous en viendrait à s’emparer de l’État mauricien. Ou realize dan Electoral Supervisory Commission, dan Electoral Commission zordi ena (c…..) pros ek MSM? Zame nounn fer sa avan. Le MSM a tout perverti.

Heureusement, la nomination d’une présidente a changé la donne. Elle est intègre et attentive, a corrigé les dysfonctionnements que nous avons signalés, et cela a restauré notre confiance dans le système et nous avons aussi confiance en Irfan Rahman.

Mais vous avez en quelques occasions mentionné que vous allez faire construire une prison à Côte d’Or…

Certaines personnes l’ont dit, mais pas moi.

Rajesh Bhagwan a mentionné la réouverture de l’affaire MedPoint…

Nou tou koner kinn arive. Ou kapav dir mwa kifer ena fonksioner inn perdi memwar apre regagn memwar kan MSM revinn o pouvwar ? Il y a effectivement plusieurs points à examiner.
Quid des contrats alloués pendant la COVID-19 ?

Il y aura certainement des enquêtes. Ena ti pe kokin. Prenons l’exemple des respirateurs de Pack & Blister qui n’ont pas fonctionné. Avons-nous obtenu des remboursements pour ces équipements défectueux ?

Concernant la mort de Soopramanien Kistnen, pensez-vous qu’il s’agit d’un assassinat politique ?

Sans aucun doute. J’ai eu toutes les preuves qu’il ne s’agissait pas d’un suicide, mais d’un meurtre. C’est pour cela qu’on a voulu retirer certains pouvoirs au DPP. Ou pa trouver ek bann Moustass Leaks, Pravind Jugnauth pe donn instriksyon mazistra. Il a menacé qu’il allait prendre des actions. Ou realize ki enn PM interfer dan lasasina so prop azan.

Quelles mesures allez-vous prendre pour tacler le problème de la drogue ?

Ce n’est pas une coïncidence si la drogue fait des ravages à chaque fois que le MSM est au pouvoir (…) C’est un fléau qui touche toutes les couches sociales. Je le constate dans ma propre circonscription. Des familles entières sont déchirées. 

Et quelles seront les grands axes du Master Plan ?

Nous voulons l’aide d’experts internationaux. Paul Lam Shang Leen avait recommandé de démanteler l’Adsu, mais Pravind Jugnauth a dit que l’Adsu fait du bon travail. Nous avons proposé de créer une Drug Enforcement Agency, avec trois volets à prendre en compte : il ne s’agit pas uniquement de répression. Il faut aussi se concentrer sur la réhabilitation des victimes.

Que comptez-vous faire de la Special Striking Team ?

Kifer bizin Special Striking Team ? Inn kre SST pou arsel ek aret dimounn et plante. Nounn trouv plizir kas koumsa. Pa posib ki alor ki ou pe dormi, zot debark kot ou avec 15 dimounn, defons ou laport, pran ou mari ek ou zanfan akoz ou kritik kont rezim. Apre tann dir ladrog.

Qui sera le prochain Commissaire de Police ?

J'ai quelqu'un en tête, mais ce n'est pas le moment d’en parler. Je dois dire que lorsque j'étais Premier ministre, c'est moi qui avais mené les plus grandes réformes dans la police. Pa kapav get figir pou fer promosyon. Tous les policiers promus doivent être confirmés. Si zot pa bon, pa pou kapav konfirm zot, me lapolis pu ‘better off’ ar nou.

Envisagez-vous des réformes dans le judiciaire ? 

Il n'y a jamais eu de réforme comme celle que j'ai menée. J'avais fait venir un Law Chancellor à Maurice. Aujourd'hui, on constate que des magistrats démissionnent parce qu'ils sont mal payés et que leurs conditions de travail ne sont pas bonnes. Le judiciaire est une branche importante de notre démocratie. Il y aura des changements en profondeur. Il faut savoir qui nommer au poste d'Attorney General. Maneesh Gobin et Ravi Yerrigadoo sont faibles. Il faut une personne qui commande le respect. (…)L'Attorney General que nous avons était l'avocat du Premier ministre.

Que va-t-il se passer si jamais vous venez à être condamné en cour ? 

Mo pa pou kondane. Mo konfian. Onze charges ont été rayées par la cour, toutes étaient fausses. Le DPP a fait appel dans un cas. Je vais me battre.

Que va-t-il se passer  au niveau des courses ? Le MTC va-t-il faire son retour. Quid de la GRA et du HRD ?

Je me suis engagé à faire revenir le MTC et à redonner ses lettres de noblesse au Champ de Mars. Le gouvernement ne doit pas s'ingérer dans les affaires du MTC. Mais nous allons retrouver les grandes écuries comme Gujadhur et Rousset.

Qu’adviendra-t-il de la MBC ? Y aura-t-il une télévision privée ainsi qu’une Freedom of Information Act ?

J'avais dit que j'allais présenter une Freedom of Information Act. J'avais fait venir Geoffrey Robertson pour élaborer une loi sur les médias, mais nous n'avons pas mis en œuvre son rapport. Dans ce rapport, il avait recommandé l'instauration d'une Freedom of Information Act. Au final, nous ne l'avons pas fait. Mais avec le recul, si tout est fait dans la transparence, pourquoi pas ?

Et qu'en est-il de la MBC ? Sous votre mandat, elle n'était pas indépendante… 

Je suis d'accord. Je me souviens avoir nommé Murvin Coombs comme directeur de la MBC, mais il est parti car il se plaignait de trop d'ingérence. Il y avait des abus, et je l'accepte. Mais nous n'avons jamais agi comme aujourd'hui. La MBC est manipulée et ne rend aucun compte aujourd'hui. 

Concernant le permis pour la télévision privée, j'ai travaillé sur ce dossier, mais je me suis rétracté. Aujourd'hui, je pense que la MBC doit faire face à la concurrence et se débrouiller sans la redevance télé de Rs 150. Je vais accorder la licence pour la télévision privée. Paul Bérenger et moi voulons laisser un héritage.

Est-ce que les questions sur la SBM ou Mauritius Telecom seront autorisées ? 

Aujourd'hui, au Parlement, plusieurs questions sont censurées. Concernant les questions sur des instances comme la SBM, devons-nous amender les Standing Orders pour cela ? J'avais envisagé de le faire en 1995, mais on m'a dit que ce n'était pas approprié, ces compagnies étant listées en Bourse. Il est nécessaire de revoir ma position. Toute question doit être traitée, surtout quand l'argent public est en jeu.

Qui sera le Speaker ? 

Je ne dirai aucun nom, mais le prochain Speaker sera quelqu’un d’indépendant.

Et concernant le ministre des Finances ? 

Mo pa le donn oken nom. Il y a un mythe selon lequel pour être ministre des Finances, il faut être économiste. Mon père était ministre des Finances, mais il n'était pas économiste. Paul Bérenger non plus. Ils disent que c’est Anerood Jugnauth qui est à l’origine du miracle économique, mais c'est Paul Bérenger qui prenait les décisions essentielles.

Certains disent que c’est une erreur d’avoir nommé Shakeel Mohamed comme No 3… 

Certains disent qu'il ne faut pas avoir un musulman sur le front bench. Shakeel Mohamed et moi avons une longue relation et je l'ai jugé sur ses capacités. Il a déjà fait ses preuves. Le MSM mène une campagne contre lui.

Je suis presque sûr que la caisse sera vide, mais nous avons une équipe compétente

Comptez-vous passer le flambeau après 5 ans ? 

Nous voulons être le pont entre le passé et l’avenir. En 2014, j’avais envisagé de changer la constitution du Parti Travailliste et de céder le leadership. Mais un jour ou l’autre, je partirai. 

Quel sera le rôle d’Arvin Boolell ? 

Il jouera naturellement un rôle très important. C’est un pilier du PTr et j’entretiens d’excellentes relations avec la famille Boolell.

Est-ce que Navin Ramgoolam a changé ? 

Il faut juger une personne en fonction de son parcours. Pour cette campagne, j'ai choisi de faire du porte-à-porte, car je voulais que les gens me parlent de leurs problèmes en me regardant droit dans les yeux. 

Pourquoi faut-il faire confiance à votre équipe?

Nous avons une équipe solide avec deux leaders qui ont servi ce pays et contribué à son développement. Notre mission est de créer un pont entre le passé et l'avenir, de tout mettre en œuvre pour sortir Maurice de cette situation difficile et écarter ces voyous. Nou pa pou less nou pei sonbre. C'est pourquoi les gens nous font confiance. Nous allons travailler comme une dream team, et je suis ravi d'avoir à mes côtés Richard Duval et Ashok Subron .

Avez-vous des craintes sur la fraude électorale ?

Par nature, je suis assez suspicieux et j'ai des craintes. Des membres de la diaspora, qui n'étaient pas sur la liste, ont été rajoutés. Il y a u peu d'exagération, mais au sein de la commission, il y a des individus très proches du MSM. Il y a des rumeurs qui courent. Samedi, je vais visiter les classes. Il est important de vérifier les informations sur le terrain, surtout lorsqu'il y a des allégations de fraude ou de manipulation. Cela me permettra de m'assurer que le processus électoral se déroule de manière transparente et conforme aux règles.

Pravind Jugnauth décline l’invitation

Radio Plus a invité le Premier ministre sortant à participer à l’émission "Au Cœur de la Campagne". Toutefois, Pravind Jugnauth a décliné l’invitation pour un entretien.

 

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