Dans un entretien accordé en marge du World Blockchain Summit à Nawaz Noorbux, directeur de l’information de Radio Plus et Kamlesh Bhuckory, journaliste au Défi Media Group, Nathaniel Tsang Mang Kin décortique dans un langage simple le monde du Blockchain et de la monnaie virtuelle.
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Blockchain : c’est terme désormais récurrent. En quelques mots simples, quelle est votre définition de ce système?
Le Blockchain est essentiellement un registre dans lequel, au fur et a mesure, des personnes ajoutent des transactions. Des pages s’ajoutent au registre. Chaque page est un block. Le tout constitue un Blockchain. La différence réside dans le fait qu’à l’opposé d’une seule personne gérant le registre, dans le Blockchain, tout le monde du réseau possède une copie du registre des transactions. Une seule personne ne peut modifier le registre. Il faut que tous – 1 000 ou 2 000 personnes – soient d’accord. Dans le contexte moderne, le Blockchain apporte un système de transparence où on ne peut changer ou truquer les transactions. C’est ça l’innovation du Blockchain.
Il est question de digitalisation de la monnaie, connue comme cryptomonnaie ? Qu’en est-il au juste?
Quand nous parlons de transactions, nous avons un montant – une unité – qui bouge de gauche à droite. La cryptomonnaie est un numéro, un montant ou une unité qui est transféré d’un compte vers un autre. La cryptomonnaie la plus connue au monde est le Bitcoin.
Y-a-t-il un fort volume de transactions en cryptomonnaie ? A-t-elle désormais un statut de monnaie traditionnelle ?
Elle n’a pas réellement un statut de monnaie traditionnelle. C’est un actif virtuel, mais où il n’existe aucune frontière. Par exemple, si quelqu’un au Sénégal veut envoyer une unité au Chili, il n’a pas à passer par un système financier ou bancaire. Il effectue le transfert selon un système de «peer to peer.». L’innovation est là. Nous avons un système de transfert de valeur où il n’y aucun barrage ou intermédiaire.
Pourquoi la cryptomonnaie fait-elle peur ?
C’est un réflexe très naturel d’avoir des craintes sur un sujet qu’on ne connaît pas. Cette peur (de la cryptomonnaie) vient des industries traditionnelles. (…) Ces industries font face à une technologie disruptive – comme dans le cas du Blockchain. Un exemple est le système Uber (concurrençant les taxis) et Airbnb (compétiteur des hôtels). La peur est fondée par rapport aux utilisateurs communs, des personnes moyennes qui font des transactions. Pourquoi la transaction n’est-elle pas gratuite ou instantanée ?
Est-ce un système qui ne peut être piraté?
Blockchain est dérivée de la cryptographie. Cela fait dix ans que la technologie Bitcoin n’a presque pas changé est termes d’inscription. En dix ans, personne n’a pu le hacker. C’est la vieille technologie. Au cours de la décennie écoulée nous avons eu de nouveaux systèmes de Blockchain avec des mécanismes de sécurité accrue. Je ne dirai pas que c’est «hackless.» «Anything can be hacked.» Mais en se basant sur le trackrecord disponible, c’est très difficile ou bien cela demande tellement de ressources, que cela ne vaut vraiment pas la peine.
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