Mort tragique du petit Adam, 2 ans - Warren, le père : «Je ne compte pas rester les bras croisés»

A la tristesse des Attiave, qui ont perdu le petit Adam de façon tragique, se mêle une immense révolte. Pour eux, l’église de Sainte-Croix a une part de responsabilité dans le drame qui afflige leur famille. 

Certains parleraient de destin. D’autres diraient que c’était écrit. Mais comment se remettre de la perte tragique d’un enfant, un si jeune enfant qui avait tout à découvrir de la vie ? Il s’appelait Adam. Dans un peu plus d’un mois, le 27 septembre, il aurait soufflé sa troisième bougie. Mais un accident aussi improbable qu’inattendu lui a coûté la vie, l’arrachant brutalement des bras aimants de ses parents inconsolables, Warren et Milena Attiave.
Alors que le garçonnet jouait dans la cour de l’église de Sainte-Croix, le vendredi 16 août dernier, une barrière lui est tombée dessus. Après quatre jours de lutte à l’unité des soins intensifs de l’hôpital Dr A.G. Jeetoo, il a succombé à ses blessures. 

Warren Attiave ne peut accepter le départ subit de son fils. Surtout pas dans de telles circonstances. « Si cela avait été une personne d’un certain âge et qu’elle était malade, j’aurais compris. Mais là, il s’agit d’un enfant de trois ans, mon fils… Il était en très bonne santé, jamais il n’a été hospitalisé depuis sa naissance », lâche Warren Attiave.

À sa profonde tristesse se mêle une immense révolte. Il est catégorique : l’église de Sainte-Croix a une part de responsabilité dans ce drame qui afflige toute sa famille. « Chacun doit assumer ses responsabilités. Cette barrière n’a pas été entretenue correctement. Il aurait dû y avoir une enseigne pour informer le public du danger que cela représentait. Je ne compte pas rester les bras croisés », insiste-t-il. 

Warren et Milena Attiave vivent un véritable cauchemar éveillé. Le père de famille avait tout prévu pour son fils de 2 ans et sa fille âgée, elle, de 5 ans. Il avait tout anticipé… sauf la mort. Son épouse et lui, confie-t-il, avaient tellement de projets pour leurs enfants. Et voilà qu’en l’espace d’une fraction de seconde, tout s’est écroulé. « Nous avions tout prévu. Malgré son jeune âge, nous avions déjà assuré son avenir », souligne-t-il.

La famille, issue de la Résidence St Malo à Baie-du-Tombeau, construit actuellement une villa à Cap-Malheureux. « Ici, malgré les préjugés, c’est un quartier calme. J’y ai construit mon foyer. Depuis peu, cependant, nous avons entamé la construction d’une villa pour nos enfants. Nous voulions qu’ils ne manquent de rien », indique Warren Attiave. Le couple fondait de grands espoirs sur leur petit garçon. « Notre projet de villa s’appelle désormais Adam, en sa mémoire », murmure-t-il.

La mère du garçonnet peine à trouver les mots pour exprimer la douleur qu’elle ressent. « C’est triste, sa sœur le réclame, elle ne réalise pas encore », confie-t-elle. Adam était une boule d’énergie, raconte-t-elle. « Il ne jouait jamais à l’extérieur. Il jouait dans la maison pour que je puisse avoir un œil sur lui. Il avait tout ce qu’il lui fallait, sa bicyclette, sa console de jeux vidéo... » Il ne manquait de rien, assure-t-elle.

Adam, poursuivent ses parents, était leur rayon de soleil. Alors qu’ils ne pensaient qu’au bonheur et à l’avenir de leurs enfants, le drame a surgi. Pour les vacances scolaires, le petit Adam s’était rendu chez sa grand-mère, domiciliée à Ste-Croix. Le 16 août, elle l’a emmené, ainsi que ses cousins, dans la cour de l’église du quartier pour jouer. Mais alors que les petits s’en donnaient à cœur joie, une barrière s’est effondrée et a blessé gravement Adam à la tête, ne lui laissant aucune chance de survie. Mardi 20 août, il a succombé. Ils étaient nombreux, amis, proches et connaissances, à se rendre aux obsèques du petit Adam pour lui dire adieu.

« Notre fils allait avoir trois ans le 27 septembre prochain. Nous avions prévu quelque chose de spécial avec mon épouse et sa petite sœur. Désormais, cela ne sera plus possible », dit Warren Attiave, le cœur lourd.