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Mort d’Iqbal Toofany : ses héritières réclament Rs 25 millions de dommages

L’épouse et les enfants d’Iqbal Toofany ont déposé une plainte en réclamation de dommages en Cour suprême dans laquelle elles réclament Rs 25 millions à l’État, au commissaire de police (CP) et à cinq policiers.

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À l’âge de 42 ans, Iqbal Toofany est décédé le 2 mars 2015 à l’hôpital Victoria de Candos alors qu’il était sous garde policière.

Bibi Amiirah Toofany et ses trois filles soupçonnent qu’Iqbal Toofany a été victime de brutalités policières. Il avait été interpellé le 1er mars 2015 par une patrouille de l’Emergency Response Service (ERS) sur la route en face des résidences La Balise Marina à Rivière-Noire.

Iqbal Toofany conduisait une Toyota Vitz blanche à bord de laquelle il y avait divers outils et trois téléphones portables. Les policiers l’ont ensuite remis à la Criminal Investigation Division (CID) de Rivière-Noire aux fins d’enquête.

Les plaignantes affirment que lors de sa détention, Iqbal Toofany s’est plaint de douleurs au ventre et qu’il a été conduit à l’hôpital Victoria pour des traitements. Mais, il a rendu l’âme vers 10 h 50 le 2 mars 2015.

Quinzaine de blessures

Les plaignantes soulignent que l’autopsie pratiquée sur le cadavre a révélé la présence d’une quinzaine de blessures. La cause du décès a été attribuée à une hypovolémie [hypovolemic shock following soft tissue injuries. Une hypovolémie signifie un déficit de sang dans le système circulatoire.

L’épouse et les filles d’Iqbal Toofany précisent qu’une enquête judiciaire a été instituée devant le tribunal de Bambous par le Directeur des poursuites publiques (DPP) pour faire la lumière sur ce drame.

Le magistrat Daniel Dangeot, qui présidait les travaux, a conclu qu’un acte malveillant [foul play] est à l’origine du décès d’Iqbal Toofany.

Les plaignantes indiquent aussi dans leur plainte qu’Iqbal Toofany était en bonne santé lorsque les éléments de l’ERS l’ont remis à leurs collègues de la CID de Rivière-Noire aux fins d’enquête.

«Perte émotionnelle»

Les plaignantes affirment que les faits des policiers constituent une faute lourde et que l’État et le CP sont responsables de ce qu’il s’est passé.

Elles réclament ainsi des dommages de Rs 25 millions, car elles soutiennent qu’Iqbal Toofany était le seul à pourvoir aux besoins de la famille, son décès constitue une «perte émotionnelle» du père de famille, qui met en péril l’avenir de ses trois filles.

Les cinq policiers mentionnés dans la plainte sont : Joshan Ragoo, Ghislan Marie Ronny Vincent Gaiqui, Jean Francois Numa, Johny Laboudeuse et Vikash Persand.

L’épouse et les trois filles d’Iqbal Toofany soutiennent dans leur plainte qu’une accusation provisoire de «murder» a été logée contre ces cinq policiers.

Les plaignantes ont retenu les services des avocats Mes Rama Valayden, Eassen Soobramanien et Neeven Moonesamy, et de l’avoué Me Kaviraj Bokhoree.

Nilen Kattany 

 

 

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