Monde du travail : supermarchés cherchent employés

Le manque de main-d’œuvre est un défi majeur auquel sont confrontées la plupart des enseignes dans la grande distribution actuellement. Malgré des campagnes de recrutement, les postes peinent à se remplir. Le point. 

Si la chaîne de supermarchés DreamPrice n’a pas encore ouvert son 31e magasin à Vacoas jusqu’à présent, c’est en raison du manque de travailleurs. « Toutes les infrastructures sont déjà mises en place. Nous avons investi énormément dans ce nouveau magasin. Cependant, nous ne sommes pas en mesure d’ouvrir les portes car il n’y a pas de gens pour travailler », déplore la directrice financière Nooreza Fawzee. 

Elle soutient qu’il faut une centaine d’employés pour l’opération de ce nouveau magasin. Le Salon de l’emploi organisé au mois de mai n’a pas attiré les jeunes. « Sur quelque 50 demandes qui ont été retenues, seulement 10 sont intéressées à travailler pendant les week-ends », fait-elle savoir.  

Le manque de main-d’œuvre se fait également sentir dans les 28 magasins SaveMart à travers l’île. Selon Nitish Ramsahye, Head of Communication & Marketing, le manque de personnel est à tous les niveaux, allant des employés de rayon à l’administration. « Nous avons lancé plusieurs campagnes de recrutement. Mais les postes restent toujours vacants », fait-il valoir.

« Les jeunes de nos jours travaillent principalement pour subvenir à leurs propres besoins. Ils n’ont pas vraiment de responsabilités familiales. Ainsi, ils peuvent se permettre d’abandonner leur emploi quand ils veulent », explique Nitish Ramsahye. Il observe, d’autre part, que les jeunes ne veulent pas travailler les week-ends et faire des heures supplémentaires. 

De son côté, Abthar Dhurrun, COO d’Intermart, fait ressortir que le manque d’intérêt est plus prononcé chez les garçons. « Nous recevons des demandes mais principalement pour travailler comme ‘clerk’. Les jeunes veulent faire des ‘office hours’. Ils ne sont pas disponibles pour travailler pendant les week-ends ou les ‘odd hours’ », constate-t-il.

Les salaires proposés

Chez Super U, le manque de personnel se fait particulièrement ressentir au niveau de la caisse. « Nous avons un gros manque de caissières dans nos quatre magasins à travers l’île », martèle le responsable de qualité, Yannick Lew Yew Yim. Il souligne que les candidats préviennent déjà au préalable qu’ils ne seront pas disponibles pour travailler le soir ou pendant les week-ends. 
Les responsables des enseignes contactés sont unanimes à dire que les salaires proposés vont au-delà du salaire minimum. « Un jeune qui vient de terminer le School Certificate et qui n’a aucune expérience de travail touche un minimum de Rs 12 000 par mois. Par ailleurs, il obtient une allocation pour les heures supplémentaires », indique Nitish Ramasahye. 

De plus, les employés dans ce secteur bénéficient du transport. Tandis que ceux qui ont déjà de l’expérience peuvent, eux, toucher un salaire de base à partir de Rs 15 000 par mois. 
Or, déclare Abthar Dhurrun, même si une augmentation de salaire est proposée chaque mois, les jeunes ne sont pas attirés.

Ces supermarchés qui recrutent…

Intermart 

• Nombre de postes vacants : Environ 100 (dans les 9 magasins) 
• Les postes à remplir : employé de rayon, caissières, store helper.

Super U

• Nombre de postes vacants : 150 (dans les 4 magasins) 
• Les postes à remplir : caissière, employé de rayon, employés de service, chauffeur.

DreamPrice

• Nombre de postes vacants : Plus de 150 (dans les 30 magasins) 
• Les postes à remplir : caissière, agent de sécurité, employé de rayon, employé de service, chauffeur, helper.

SaveMart

• Nombre de postes vacants : 75 à 80 (dans les 28 magasins) 
• Les postes à remplir : Caissière, merchandiser, back office clerk, employé de rayon, chauffeur, helper.

King Savers

• Nombre de postes vacants : Plus de 60 
• Les postes à remplir : à tous les niveaux incluant manager.