Miss Mauritius/Mr World Mauritius : Murielle Ravina et Alexandre Curpanen vainqueurs

Depuis le 23 septembre, Murielle Ravina et Alexandre Curpanen sont les nouveaux ambassadeurs de charme de Maurice. Les deux jeunes gens ont des projets et des ambitions plein la tête. Rencontre.

Une silhouette élancée, les yeux légèrement bridés, Murielle Ravina a surtout le sourire facile. À 22 ans, cette réceptionniste a été élue samedi, Miss Mauritius 2017, au Mahatma Gandhi Institute, à Moka. Elle ne cache pas sa joie : « Je suis très contente d’avoir été élue. Si j’ai pu gravir les échelons, c’est surtout grâce à ma détermination », explique-t-elle. Elle a aussi remporté le concours de Miss Elégance.

Il faut dire que la Rodriguaise avait un léger avantage sur les six autres finalistes. « En 2012, j’ai remporté la finale de Miss Rodrigues. Puis en 2016, j’ai également remporté le titre de Miss UoM. Je dois avouer que ma participation à ces deux concours m’a beaucoup aidée à remporter le concours de Miss Mauritius cette année. J’avais confiance en moi, mais surtout de l’expérience et cela a joué en ma faveur », raconte-t-elle.

Pourtant, elle est une jeune femme réservée de nature. « J’ai toujours était très timide. Si dans le passé, on m’avait dit que j’allais participer à des concours de beauté, j’aurais été la première à ne pas y croire. Mais en grandissant, j’ai gagné en assurance. Les aléas de la vie m’ont dans un sens beaucoup aidée. »

Ambitions politiques

Quand, à 12 ans, elle perd son père, elle se fixe une priorité : réussir sa vie. « Après le décès de mon père, je me suis accrochée à mes études. C’était un peu ma manière à moi de surmonter cette épreuve. C’est ainsi que j’ai donné le meilleur de moi-même dans mes études secondaires et tertiaires. D’ailleurs, le mois prochain, je vais obtenir mon diplôme en sciences politiques et en relations internationales. »

Si la jeune femme ne cache pas ses ambitions de faire de la politique, elle souhaite également garder un pied dans le milieu des concours de beauté. « Je veux faire de la politique, parce que je suis d’avis que la politique actuelle a besoin de sang neuf. N’empêche que je veux aussi partager mon expérience avec d’autres Miss. C’est pour cette raison que je veux apporter mon soutien à l’organisation Miss Mauritius et, pourquoi pas, remplacer Primerose Obeegadoo, un jour », dit-elle sur le ton de la plaisanterie.

À cet effet, la Miss Mauritius se dit entièrement satisfaite de l’organisation du concours. « C’est grâce à Primerose Obeegadoo, que je suis là aujourd’hui. Et quelque part, je me dois de remercier celles qui sont parties. Leur départ a permis aux sept autres finalistes d’avoir plus confiance en elles. »

Passionnée de slam, elle a remporté le 17 juin 2017, le prix spécial du jury au concours national de slam. Elle aime aussi chanter et danser « sur n’importe quelle musique, de la variété au séga ».

Détermination

Alexandre Curpanen, 20 ans, est un habitant de Grand-Gaube, qui est actuellement barman. Il est en deuxième année à la faculté de Joint Humanities à l’Université de Maurice. Il a cru en sa consécration. « Je n’ai jamais douté de mes chances d’être élu Mr World Mauritius », dit-il.

Il a pris la décision de se lancer dans ce concours avec son amie Lucinda Sandoce. « Elle est ma petite sœur de cœur. Nous avons pris la décision ensemble. Et ça tombe bien parce qu’elle a été élue Miss Intercontinental. »

Adepte du culturisme depuis cinq ans, c’est le sport qui lui a permis de remporter le concours. « À 15 ans, j’étais en surpoids et ce sport m’a permis de perdre mes kilos superflus, mais aussi de forger mon caractère, qui me permet d’affronter n’importe quelle épreuve. »

Le jeune homme souhaite, après son élection, donner une nouvelle orientation à sa vie professionnelle. « J’ai toujours rêvé de faire carrière comme enseignant de français. Mais, je réalise que le titre de Mr World Mauritius peut m’ouvrir de nouvelles portes. J’aimerais devenir steward. »

Comme Murielle, Alexandre estime que l’organisation de ce concours répond aux attentes des candidats. « Les candidats sont unanimes à dire que ce concours les a beaucoup aidé. Je ne comprends pas ce qui a bien pu provoquer le désistement des cinq ex-finalistes. »

Une finale low-cost

Après la polémique autour du désistement de cinq candidates, on s’attendait à ce que le comité organisateur gratifie le public d’une soirée inoubliable. Cela n’a pas été le cas. Cette 47e édition est certainement la plus low-cost de ces cinq dernières années. On était loin, très loin des spectacles des années précédentes.

Le public n’a eu droit qu’à deux petits intermèdes musicaux. De plus, ce qui est vraiment dommage, c’est qu’au moment où les téléspectateurs de la MBC découvraient les vidéos des candidats, le public dans la salle ne voyait rien, faute d’écran géant.