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Meurtres : les femmes les plus vulnérables

Patrick Jhurry et Marie Estrellia Rioux. Patrick Jhurry et Marie Estrellia Rioux.

2017 touche à sa fin. De nombreux faits divers ont fait la une de l’actualité dont des meurtres effroyables qui ont choqué les Mauriciens.

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La plupart des victimes sont des femmes, mères de famille tombées sous les coups d’un époux ou d’un compagnon violent. D’autres, comme l’Écossaise Janice Farman, croyait pouvoir faire confiance à un jeune. Après un cambriolage à son domicile d’Albion, elle a perdu la vie. Idem pour la Sud-Africaine Lara Rijs, violée et tuée à son retour d’une soirée arrosée à Grand-Baie.  

Au fil des ans, les meurtres commis sont plus nombreux et atroces. Le sociologue Ibrahim Koodoruth estime qu’en 2017, « malgré les campagnes de sensibilisation, il n’y a eu ni augmentation, ni baisse du nombre de crimes. Je note cependant plus d’atrocités ».

Les raisons ? « Aujourd’hui, les gens cherchent à faire souffrir, dans un esprit de vengeance, comme s’ils y prenaient du plaisir », précise le sociologue. Divers crimes ont été perpétrés à travers le pays en 2017. Plusieurs suspects se retrouvent derrière les barreaux, mais est-ce suffisant ? Selon ce spécialiste de la société, les lois qui protègent les femmes ont une incidence sur le comportement violent des agresseurs. « D’une certaine façon, l’agresseur se sent menacé. Ironiquement, plus il y a des lois qui protègent la femme, plus l’homme se sent à risque et bascule dans cette violence extrême. »

Au risque de voir les mêmes atrocités commises année après année, le sociologue préconise un changement dans la manière d’aborder ce phénomène. « à Maurice, il y a la prévention et tout de suite après, la sanction. Sauf qu’entre les deux, il manque la médiation. Il faudrait créer une instance chargée de cette médiation. Beaucoup de crimes sont d’ordre conjugal. Une médiation familiale est nécessaire dans la mesure où elle aide à trouver des solutions aux conflits et éviter que la situation n’empire au point qu’un meurtre soit commis. »

Outre les meurtres, les limiers ont enquêté sur des cas sortant de l’ordinaire, comme celui de ce « sextorsionist » qui a fait plusieurs victimes à l’international et celui des escrocs utilisant de fausses cartes d’identité biométrique.  Les autres drames qui ont marqué les esprits : des cas de noyade, des enfants victimes d’accidents domestiques et d’incendie.

Les atrocités commises :

  • Patrick Jhurry,  30 ans, tue sa compagne Estella Rioux, 23 ans, dans leur maison de Petite-Rivière avant de se pendre.
  • Kistnamah Ramanjooloo, 79 ans, commerçante de La Tour-Koënig se retrouve face à quatre malfrats le 14 avril. C’est un vol qui a mal tourné. Les voleurs ont laissé la victime pour morte.
  • En juillet 2017, Neha Ghoorah Nurudin et son amant Navin Gunputh ont été égorgés et leurs cadavres retrouvés dans une voiture à Valton. Yusuf Nurudin, l’époux de Neha, principal suspect, est arrêté.
  • Janice Farman, une Écossaise de 47 ans, est tuée par trois hommes masqués qui ont fait irruption dans sa maison, dans la nuit du 6 juillet à Albion. Le drame s’est produit en présence de son fils de 10 ans.
  • St-Remy, Flacq, le 9 juillet dernier. Anju Somrah, 35 ans, est froidement assassinée par son époux Sudir, de qui elle s’était séparée. Elle a reçu dix coups de couteau.
  • Une adolescente de 17 ans tue son bébé de trois mois à Camp-Levieux. À la police, elle devait expliquer avoir étranglé son nourrisson de trois mois, car il pleurait trop. Elle en était très agacée.
  • Le 14 août, le corps sans vie de Lara Rijs, 34 ans, une Sud-Africaine, est retrouvée à moitié nu dans son lit, dans son appartement de Grand-Baie. Elle a été assassinée. La police a arrêté Shahib Meer Hossen, un vigile du complexe résidentiel.
  • En septembre, Shalina Basama-Seetal est tuée par son époux avec la complicité de sa belle-mère, à son domicile de Mahébourg, pour une affaire d’argent. Mère et fils sont en détention.
  • Quelques jours plus tard,  Kamila Ramsamy est tuée de 18 coups de couteau par son époux Nilen Ramsamy à Forbach, Cottage. Le mari soupçonnait une infidélité.

Autres faits divers à la une :

  • Le 1er février, le petit Abir Soondur, 3 ans, meurt noyé dans une piscine à Cap-Malheureux. Il était en visite chez sa grand-mère.
  • Sooknanun Rambhujun, 97 ans, était dans une pirogue à Belle-Mare, il s’est retrouvé à l’eau. Il a péri noyé.  
  • Le 9 février, le corps sans vie du petit Ezra Firmin, 18 mois, est retrouvé dans une flaque d’eau, sur une ferme à Vacoas. Ses parents ont tenté de maquiller sa mort. Soupçonnés de maltraitance d’enfant, ils sont arrêtés.
  • Le 10 juin dernier, Denis Milazar, 19 ans, meurt électrocuté alors qu’il tentait de sauver sa mère, dans leur appartement à Cité La-Cure.
  • Un membre des commandos Marcos a été victime d’une terrible agression à Tamarin, le 16 septembre. Dickson L., 25 ans, a eu le poignet sectionné lors d’une bagarre.
  • Le 12 novembre dernier, un incendie a éclaté à l’entrepôt de Shoprite, à Trianon. Sandesh Domah a été pris dans les flammes. Ce n’est qu’après une semaine que les sapeurs-pompiers ont retrouvé son cadavre carbonisé.
 

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