Live News

Meurtre maquillé en suicide : un vol à l’origine du drame

La victime, Soochaya Mulliah et les trois suspects Dominique Bacoye, Phillipe Petit et Wilson Laviolette

Le meurtre de Soochaya Mulliah, 37 ans, à l’Escalier, a pour toile de fond une affaire de vol. C’est ce que soupçonnent les enquêteurs. Après la découverte du cadavre dimanche à la rue Gangoo, les limiers de la Criminal Investigation Division de Plaine-Magnien ont procédé à l’arrestation de Philipe Petit (62 ans), Jean Dominique Bacoye (55 ans), et Wilson Henry Laviolette (46 ans), tous des habitants de la localité. Les faits se sont produits au cours d’une partie de beuverie.

Publicité

C’est suite à l’audition d’un témoin que les enquêteurs se sont mis sur la piste de ces trois suspects. En effet, dans son récit à la police de l’Escalier, une jeune femme de 36 ans, domiciliée à La Sourdine, explique que vendredi soir, elle est partie chez la victime. Une fois à l’intérieur de la maison, elle dit avoir constaté que Soochaya Mulliah, qui vit seul d’ordinairement, était en compagnie de trois hommes. Ces derniers se livraient à une partie de beuverie. Elle les a alors rejoints pour descendre quelques verres d’alcool.

Au bout d’un moment, selon la jeune femme, Dominique Bacoye lui a demandé de sortir de la maison. « Il m’a dit qu’ils allaient lui voler et que je devais sortir », a-t-elle évoqué. Elle a refusé de partir. Ses amis de beuverie ont commencé à tabasser la victime. « Zot inn comans batt li. Lerla monn ale, san ki mo intervenir », a-t-elle soutenu. Depuis, elle n’est pas retournée dans la maison du trentenaire.

Ce n’est que dimanche qu’elle a appris la mort de Soochaya Mulliah. Elle a identifié les suspects. Cependant, face aux questions des hommes du SP Seebaluck, les trois hommes ont nié toute participation dans cette affaire. Les vêtements qu’ils portaient vendredi ont été saisis pour être analysés.   C’est dimanche, peu après 16 heures, que le corps sans vie de Soochaya Mulliah a été découvert à son domicile par des proches. La police de l’Escalier a été informée. Il a été transporté à la morgue de Candos. Lors de l’exercice d’autopsie, des ligatures au niveau du cou ont été découvertes.

La thèse de pendaison a été privilégiée. Mais, après des examens approfondis, le médecin légiste est arrivé à la conclusion que ces blessures à la nuque ne peuvent avoir été faites par la victime elle-même. Les enquêteurs sont d’avis que les trois hommes ont étranglé leur victime avant de le laisser sur place, laissant croire qu’il s’était pendu dans un acte de désespoir. Les suspects ont été inculpés devant la cour de Mahébourg lundi.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !