Meurtre du chanteur Jean-Philippe Jean - Marie-Josée : «Mon petit-fils ne méritait pas cette fin actroce»

Jean-Philippe Jean, 37 ans, a été tué de trois coups de couteau dans son lit. Ensuite, le meurtrier a mis le feu à la chambre. La victime laisse derrière lui une fillette de huit ans et une grand-mère inconsolable.

Jointe au téléphone, elle nous explique que, malgré le poids de l’âge, elle suit l’enquête de près pour connaître les derniers développements. « J’espère que la police retrouvera très vite le meurtrier de mon petit-fils, lâche-t-elle. Jean-Philippe était quelqu’un de très doux. Il ne méritait pas de finir ainsi. Celui qui l’a tué devra faire face à la justice », dit-elle.

La victime a été prise en charge à sa naissance par sa grand-mère, Marie-Josée Marius. Elle assumera à la fois les rôles de père et de mère. « Li pa ti fasil, me tombe leve monn grandi mo tizanfan », raconte la grand-mère.

Après ses études secondaires, Jean-Philippe a travaillé pendant quelque temps dans des centres d’appel. Son sens du contact, son aisance à communiquer et sa voix étaient des atouts qui lui permettaient d’exceller dans le secteur du BPO, mais très vite, son amour et sa passion pour la musique et le chant devaient le rattraper. Déjà, à ses débuts dans la chorale de la paroisse Sainte-Famille, il avait été repéré par des pointures assurant les animations dans le secteur hôtelier. C’est ainsi que le jeune homme fera de la musique son gagne-pain. Au fil des années, Jean-Philippe s’est fait un nom et s’est bâti une réputation dans le circuit hôtelier. Talentueux interprète, il était très demandé pour des animations musicales au sein des hôtels. Jean-Philippe Jean a également évolué à Dubayy avant de rentrer à Maurice.

Funérailles émouvantes

La veillée funéraire s’est tenue à la chapelle ardente sise à Sidine Road, New-Grove, mercredi soir. C’est un lieu symbolique pour Jean-Philippe Jean et ses amis musiciens, car auparavant, ce même lieu abritait un studio de musique qui leur servait de local de répétition.

Les funérailles du chanteur ont eu lieu jeudi, en fin de matinée, à l’église Sainte-Famille, à Rose-Belle. Plusieurs artistes ont tenu à lui rendre un vibrant hommage à travers des chansons faisant partie de son répertoire musical. La chorale était composée de Christian Arlanda et de ses fils Bryan et Cédric, d’Angélito, de la chanteuse Wendy Simiette, ainsi que plusieurs autres artistes proches du chanteur. Un silence religieux a été observé lors de l’interprétation de la chanson Amazing Grace. Ceux présents lors de la cérémonie ont pu difficilement retenir leurs larmes. La tristesse et l’incompréhension pouvaient se lire sur les visages. « Un ange à la voix d’or s’en est allé », devait lancer une proche à la sortie de l’église.

Le cortège funéraire s’est ensuite dirigé vers le cimetière Saint-Jean, à Quatre-Bornes, pour conduire le chanteur à sa dernière demeure.