Meurtre de Nooreza Abdoolah - Nahir : «parski mo mama pa ti aksepte sa relasion avek mo ser, li finn tir so lavi»

La thèse de vol, initialement privilégiée après la découverte du corps de Nooreza Abdoolah, 46 ans, a vite été écartée par la MCIT. C’est la fille de la victime elle-même, âgée de 13 ans, qui a craqué. Elle a avoué que c’est son ami Noah (prénom fictif) qui a froidement tué sa mère lors d’une violente dispute. 

Jeudi, la MCIT a procédé à l’arrestation de Noah, âgé de 15 ans. Ce dernier avait fait la connaissance de la fille de Nooreza Abdoolah, une infirmière, via l’application TikTok il y a deux mois.  Après plusieurs échanges, les deux adolescents s’étaient liés d’amitié. Cependant, quand les parents de la jeune fille s’en sont rendu compte, ils ont pris des mesures, notamment en confisquant son téléphone, selon les informations obtenues par la police. Ne pouvant plus la contacter, Noah a décidé de se rendre au domicile de la famille. 

Le jour du drame, soit le mercredi 2 octobre, l’adolescente a informé son petit ami, via le téléphone de sa mère, que celle-ci serait au travail durant la journée. C’est ainsi qu’il s’est rendu à la maison des Abdoolah, à la rue Alma, Vallée-Pitot. Cependant, Nooreza, en congé pour s’occuper de sa fille qui devait bientôt passer des examens, était présente et a surpris le jeune homme. Nooreza aurait alors menacé d’alerter la police, ce qui a poussé Noah à partir. Toutefois, 45 minutes plus tard, déterminé à voir l’adolescente, il est retourné sur place. Lors de ce second face-à-face avec Nooreza, une violente dispute a éclaté. La situation s’étant détériorée, la fille s’est réfugiée dans sa chambre. Après que Noah a quitté les lieux et que Nooreza s’est effondrée dans la cuisine, l’adolescente a alerté les voisins. Ces derniers ont tenté de secourir Nooreza et ont contacté ses proches. Transportée d’urgence à l’hôpital, elle n’a pas survécu. Les médecins ont attribué son décès à une fracture du cou. 

Chez les Abdoolah à Vallée-Pitot, la consternation et la colère sont palpables. Naahirr, le fils de la victime confie au Défi Media que sa mère s’était catégoriquement opposée à la relation amoureuse entre les deux adolescents.  « Garson-la ti fini dir mo mama ki li kontan mo ser. Parski mo mama pa ti aksepte sa, li finn tir so lavi », indique-t-il.  Sa mère était une femme stricte dans son milieu professionnel, mais tendre à la maison. « Priorite mo mama toultan ti bien-etre so bann zanfan ek so fami », explique-t-il.