Patrick Tonta, principal témoin de la poursuite, a identifié Bruneau Babooram comme étant son agresseur. Mais il dit qu’il n’a pas vu qui a agressé Marceline Edouard ni comment cette dernière est morte. C’est ce qui ressort de son témoignage fait le jeudi 20 juillet lors du procès intenté à Bruneau Babooram pour le meurtre de la quadragénaire.
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Le procès intenté à Bruneau Babooram pour le meurtre de Marceline Edouard s’est poursuivi le jeudi 20 juillet, en cour d’assises, devant le juge Benjamin Marie Joseph. La séance a été marquée par le témoignage de Patrick Tonta. Ce dernier était en compagnie de la victime le jour du drame. Il affirme avoir été agressé par Bruneau Babooram.
Ce dernier est accusé d’avoir tué son ex-concubine Marceline Edouard, aussi connue comme Florence, une Rodriguaise de 41 ans, le 9 mars 2009 à Riche-Terre. Cet ébéniste de 51 ans a plaidé non coupable.
«Mo pann fer konfizion»
« Mone trouv li byen. Li mem sa. Mo konn so lavwa … » a affirmé Patrick Tonta lorsqu’il a été interrogé par l’avocate de la poursuite, Me Mohana Naidoo. Ce maçon a raconté le fil des événements survenus le jour où Marceline Edouard a perdu la vie. La police avait retrouvé le corps de cette dernière le 9 mars 2009. Patrick Tonta gisait inconscient à côté de la victime.
Le témoin raconte qu’il avait fait la connaissance de Marceline Edouard neuf mois avant le drame. Ils s’étaient rencontrés dans une fête. Il affirme qu’il savait que la victime était séparée de son époux et que ce dernier avait l’habitude d’aller chez elle pour voir ses enfants.
Patrick Tonta indique qu’il s’est installé chez la victime avec son consentement et celui des enfants de cette dernière. Le témoin a relaté qu’il buvait en compagnie de Florence sur un terrain de foot jouxtant la maison de cette dernière quand Bruneau Babooram a surgi et l’a agressé avec un « larss bardo » (type de hachette, NdlR). Il a été atteint à la tête, à l’épaule et aux doigts alors qu’il tentait de se défendre.
« Florence ti may Bruneau Babooram pou anpes li tap mwa », ajoute Patrick Tonta. Il souligne que le prévenu l’insultait alors qu’il l’agressait. Il précise qu’il a ensuite perdu connaissance et qu’il n’a pas vu qui a agressé Florence ni comment celle-ci est décédée. « Mo pa kone kinn arriv Florence… »
Patrick Tonta soutient que lorsqu’il a ouvert l’œil, il se trouvait à l’hôpital. Il pense néanmoins que Bruneau Babooram est l’agresseur de Florence car ils n’étaient que tous les trois à être présents sur le terrain de foot.
Interrogé à propos d’un procès que le prévenu lui avait intenté pour agression, Patrick Tonta dit qu’il avait effectivement tabassé Bruneau Babooram le 18 mai 2008 car ce dernier agressait Florence. « Mo ti bat li parski li ti pe bat sa madam-la. »
Lors de son contre-interrogatoire mené par l’avocat de la défense Me Kishore Pertab, Patrick Tonta a maintenu que c’est Bruneau Babooram qui l’a agressé malgré le fait qu’il était sous l’influence d’alcool au moment des faits. « Mo pann fer konfizion. Li mem sa. » Le procès se poursuit ce vendredi 21 juillet.
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