Meurtre de Marceline Edouard : Bruneau Babooram purgera 33 ans de prison

Le Full Bench de la Cour suprême a, le mercredi 31 octobre 2018, rejeté l’appel interjeté par Bruneau Babooram pour contester sa condamnation. Ce dernier devra purger la peine de 33 ans de prison qui lui avait été infligée.

Il avait été reconnu coupable, par une majorité de sept jurés contre deux, du meurtre de son ex-concubine. Bruneau Babooram était poursuivi aux assises pour le meurtre de son ex-compagne, Marceline Edouard, une Rodriguaise de 41 ans. Drame survenu le 9 mars 2009 à Riche-Terre. Il avait plaidé non coupable.

« Peine méritée »

Le 25 juillet 2017, Bruneau Babooram est reconnu coupable d’avoir mortellement agressé Marceline Edouard à une majorité de sept jurés contre deux, bien qu’il ait déclaré dans ses dépositions qu’il ignorait les circonstances entourant ce drame.

Le 28 juillet 2017,  il est condamné à 33 ans de prison par le juge Benjamin Marie-Joseph siègeant en cour d’assises. Bruneau Babooram fait appel, contestant sa condamnation et la sentence qu’il juge excessive. Huit points d’appel avaient été avancés.

Le Full Bench de la Cour suprême, comprenant du chef juge Kheshoe Parsad Matadeen et les juges Nirmala Devat et Nicholas Ohsan-Bellepeau, ont rejeté l’appel et maintenu la peine. Ils ont été très critiques sur les points d’appel qu’ils qualifient comme étant « truffés d’erreurs ». Ils ont référé l’affaire au Bar Council et à la Mauritius Law Society. « What is surprising is that these grounds of appeal, which are full of errors – be they of language, grammar or syntax – bear the signature of a Senior Attorney. What is even more reprehensible is that the appellant’s legal advisers have, when drafting their skeleton arguments, added one more sentence to an original ground of appeal. We shall simply ignore the additional part but not before saying that we are hereby referring the matter to the Bar Council and the Law Society. We shall say no more », écrivent les juges.

  Après avoir parcouru les preuves, le Full Bench estime que Bruneau Babooram mérite cette peine. D’autant plus que les preuves figurant dans le dossier indiquent que l’accusé a attaqué la victime de manière brutale et impitoyable. Bruneau Babooram avait agressé Marceline Edouard à plusieurs reprises avec une hache à bardeau à la tête. L’accusé ne lui a laissé aucune chance de survie.

Dans ses dépositions, il avait dit qu’il ignorait les circonstances de la mort de son ex-compagne. Et qu’il ne s’est, à aucun moment, rendu sur le terrain de foot où le corps de la victime avait été retrouvé. Or, le témoin principal de la poursuite, Patrick Tonta, a affirmé que l’accusé s’est rendu sur le terrain et qu’il l’a même tabassé alors qu’il se trouvait avec Marceline Edouard.