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Meurtre d’Ajith Tohubul : la police étudie la thèse de la prostitution à la villa

Quatre jours se sont passés depuis le meurtre d’Ajith Tohubul, 60 ans, à Villa Lotus, Pointe-aux- Biches. La police a du pain sur la planche, malgré l’arrestation de Vikram Koonjoobeharry. Vingt-cinq personnes ont été interrogées sur le rôle du gérant assassiné, soupçonné de prostitution.

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Ajith Tohubul
Ajith Tohubul

Cinq femmes témoignent que la Villa Lotus se transformait en bordel la nuit. Elles ont expliqué le rôle qu’Ajith Tohubul aurait joué. Le suspect Vickram Koonjoobeharry, arrêté mercredi par la Criminal Investigation Division (CID) de Trou-aux-Biches, ne cesse, lui, de clamer son innocence.

Aux enquêteurs, il affirme qu’il était bel et bien sur les lieux mais qu’il était venu y passer du bon temps, comme à son habitude. « Je me rends souvent à la villa pour passer du bon temps avec des femmes. Je paie le gérant et il m’offre une femme. Quand je suis à court d’argent, je passe du temps avec un travesti », a-t-il déclaré.

Les enquêteurs n’ont pas de preuves concrètes contre Vickram Koonjoobeharry et attendent les résultats des tests ADN. Son cellulaire a été passé au crible jeudi par l’IT Unit. Les enquêteurs ont constaté que les appels qu’il a effectués corroborent les faits.

Parmi les 25 personnes interpellées figurent cinq femmes s’étant adonnées à des activités illégales dans la villa. Dans le passé, la police avait perquisitionné la villa à deux reprises. Des femmes y ont été arrêtées pour prostitution et possession de drogue. Une ancienne « compagne » de la victime a dit aux enquêteurs qu’Ajith Tohubul profitait de certaines femmes et leur payait entre Rs 500 et Rs 1 000. « Puis Ajith les vendait aux clients. Il demandait à ces femmes de chercher d’autres femmes en échange d’une commission. Il choisissait celles qui avaient une faiblesse. C’est la raison pour laquelle j’ai mis fin à notre relation », explique l’ancienne « compagne ».

Vickram Koonjoobeharry,  le suspect.
Vickram Koonjoobeharry,
le suspect.

Quatre travailleuses du sexe ont confirmé les dires de cette dernière : « On n’avait pas le choix. » Contacté par Le Défi-Plus, un proche du défunt balaie d’un revers de la main la description que ces femmes font d’Ajith Tohubul. « Il avait beaucoup de respect pour les femmes. Nous croyions fermement en lui. Il ne pouvait se livrer à ce type de commerce. Maintenant qu’il n’est plus de ce monde, certains disent n’importe quoi pour sauver leur peau. C’est injuste de l’accuser ainsi sans preuves. »

Cellulaire introuvable

Les policiers mettent les bouchées doubles pour élucider ce meurtre. Leur tâche est d’autant plus complexe que le cellulaire de la victime demeure introuvable. Les enquêteurs ont déjà visionné une partie des images des caméras de surveillance, mais ils n’ont rien trouvé de concret. Ils privilégient la piste d’une vengeance et s’efforcent de recueillir des indices.

Jeudi, la police scientifique a passé le lieu du crime au peigne fin. Elle travaille déjà sur le profil d’un autre suspect. Mais avant de l’arrêter, elle attend de vérifier d’autres éléments d’information.

L’enquête est menée par l’inspecteur Sailesh Seegoolam. Elle est supervisée par le surintendant de police Callee, responsable de la CID de la Northern Division et l’ASP Gérard, responsable de la Major Crime Investigation Team.

 

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