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Metro Express : un délai de 10 jours accordé pour vider les lieux

Sommées de quitter leurs maisons, plusieurs familles de Port-Louis se sont tournées vers la rédaction d’Xplik ou K pour exprimer leurs inquiétudes provoquées par le projet Metro Express.

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Dharma Seetaram et Mahaly Jaywantee habitent Camp-Benoit, respectivement Petite-Rivière et Richelieu. Tous deux doivent quitter leur domicile au plus tard ce 23 août 2017, ou bien ils risquent d’être expulsés de force par les autorités, conformément aux dispositions de l’article 22 (6) de la loi sur les terres de l’État. « Je n’ai nulle part où aller  », explique Jaywantee, âgée de 65 ans. Elle possède un terrain de 505 mètres carrés qui, auparavant, appartenait à ses grands-parents, il y a une trentaine d’années. Elle bénéficie d’un contrat en bonne et due forme.

« Il y a dix ans, j’ai construit une maison sur ce terrain. J’ai économisé sou pour sou pour me construire un toit », explique Jaywantee. Elle estime que la compensation que lui a offerte le gouvernement (Rs 1,6 million) est insuffisante, si l’on tient compte de la valeur de son terrain et de la maison construite. « Où vais-je trouver un terrain à ce prix-là et reconstruire ma maison ? »

Dharma Seetaram est âgé de 67 ans. Lui aussi se retrouve quasiment dans la même situation. « Je suis établi en France depuis 42 ans », indique ce retraité qui fait des séjours fréquents au pays natal. Cet habitant de Petite-Rivière possède un terrain de 328 mètres carrés. Sa maison et son terrain ont été évalués à environ Rs 3 millions, selon le département d’évaluation du gouvernement.

« Je pense que c’est un mauvais calcul qui a été fait. Il faudrait aussi prendre en considération la valeur de mon terrain. Cette maison a été construite pour mes enfants. C’est le fruit d’un dur labeur et de nombreuses années de sacrifice », confie Dharma tristement. En outre, disent nos deux plaignants, le délai accordé par les autorités pour vider les lieux est trop court, soit sept jours. « Nous devrions obtenir au moins un mois. En cas de désaccord, nous devrions faire appel dans un délai de 15 jours. »

Chose qui a été faite auprès du ministère concerné, « mais jamais les autorités ne sont revenues vers moi, le numéro de contact qu’on m’a donné n’est même pas disponible », fulmine Dharma. Le retraité tient à lancer un appel aux autorités concernées afin qu’elles trouvent une solution dans les plus meilleurs délais, en tenant compte de leur état et leur grand âge.

 

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