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Méthadone: Anil Gayan commande une étude

L’arrêt du programme de la distribution de la méthadone et d’échanges de seringues dépendra d’un exercice d’évaluation. C’est ce qu’a déclaré mardi le ministre de la Santé, Anil Gayan, à l’Assemblée nationale.

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Anil Gayan ne se fiera donc pas qu’au moteur de recherche Google afin de déterminer l’arrêt du programme de méthadone. Le ministre de la Santé, a déclaré avoir demandé aux experts d’ONUSIDA de faire une évaluation complète de la situation. Anil Gayan avait surpris plus d’un au Parlement, il y a quelques semaines, en déclarant qu’il s’était basé sur le moteur de recherche Google afin de décider de l’arrêt de la distribution de la méthadone. Plusieurs parlementaires issus des rangs de l’opposition s’étaient offusqués d’une telle déclaration, car, pour eux, il aurait été plus judicieux de faire appel à des avis d’experts avant de se prononcer sur un sujet aussi important. Le ministre de la Santé explique que c’est suite à une rencontre avec le directeur d’ONUSIDA, Michel Sidibé, qu’il a décidé de commanditer un tel exercice. Les experts de cette organisation devront, entre autres, déterminer l’efficacité du programme de distribution de méthadone et d’échange de seringues. Il incombera aussi aux experts d’évaluer le coût de ce projet initié en 2006 par l’ancien gouvernement. « Ils devront aussi faire un rapport sur son efficacité », a ajouté le ministre. Le dossier de la méthadone, s’est révélé épineux pour le ministre. En effet, depuis qu’Anil Gayan a fait part de son intention de mettre un terme à ce programme au profit du Subroxone et du Naltrexone, plusieurs Organisations non gouvernementales sont montées au créneau. Pour beaucoup de responsables, la distribution de méthadone et l’échange de seringues se sont révélés concluants dans la lutte contre la toxicomanie et le VIH/SIDA. Ils ne voyaient pas l’intérêt d’y mettre un terme. Cette décision du ministre avait surpris des experts de la région, à l’instar de David Mété, chef du service d’addictologie du Centre hospitalo-universitaire à l’île de la Réunion. « La diabolisation de ce traitement est pour le moins surprenante. Elle va à l’encontre de cinquante années d’études », avait-il fait part.

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