Météo : le pic de chaleur extrême sans doute déjà atteint

Le pays a enregistré jusqu’à 36,4°C à Rivière-Noire et 35°C à Port-Louis vers la fin de la semaine dernière. Ces températures extrêmes étaient attendues tout comme les périodes pluvieuses du mois de janvier.

Si les prévisions s’avèrent exactes, les îles Mascareignes seront sous la menace du prochain système cyclonique qui devrait être nommé Eleanore d’ici cet après-midi (lundi 19 février) ou tôt ce mardi 20 février. En effet, la zone dépressionnaire se trouvant au Nord-est de Madagascar présente des signes d’intensification rapide. Devenue perturbation tropicale dans la matinée du dimanche 18 février, le système devrait encore s’intensifier et atteindre un stade où il pourra être baptisé Eleanore. 

Il serait ainsi le cinquième des six à huit systèmes susceptibles d’être nommés au cours de cette saison cyclonique, selon les perspectives saisonnières pour l’été 2023-2024 publiées en octobre dernier par les Mauritius Meteorological Services (MMS).

En attendant, d’autres prévisions des MMS se sont concrétisées, notamment les températures torrides enregistrées fin décembre, début janvier et la semaine dernière qui ont précédé la visite du cyclone tropical Belal à la mi-janvier, et cette fois-ci, le futur système Eleanore qui devrait s’approcher de notre région vers le milieu de cette semaine. Selon les indications des MMS, des températures de 35°C et 36,4°C ont été enregistrées à Port-Louis et à Rivière-Noire au cours de la semaine dernière. 

Dans ses perspectives saisonnières pour l’été 2023-2024, les services météo avaient prévu que les températures dépasseraient la moyenne mensuelle à long terme de plus de deux ou trois degrés Celsius pendant certains jours. Des maximales de 36°C pendant la journée sur les zones côtières étaient ainsi attendues. Ces températures supérieures à la normale, associées à des périodes prolongées d’humidité élevée et de vents légers, devraient s’étendre jusqu’au mois de mars et causer des désagréments, principalement aux groupes vulnérables de la population.

Cependant, le mois de février étant le cœur de la saison estivale, le pays a sans doute déjà atteint le pic de température pour cet été. Avec l’approche de la perturbation tropicale au cours de cette semaine, la température devrait être plus supportable, selon un prévisionniste des MMS. Les maximales devraient être moins extrêmes par la suite au cours des semaines à venir.

Ce qui s’est également avéré, ce sont les conditions atmosphériques propices à l’apparition de phénomènes météorologiques extrêmes comme des orages violents et de fortes précipitations de courte durée pouvant provoquer des crues soudaines localisées. Les inondations enregistrées le 15 janvier dernier resteront certainement gravées dans les mémoires.

Janvier 2024, 9e mois le plus humide depuis 1904

Le mois de janvier 2024 a été le 9e mois de janvier le plus humide depuis 1904 et le quatrième mois de janvier le plus humide des 30 dernières années. C’est ce qui ressort du dernier rapport sur la moyenne des précipitations du 1er au 31 janvier 2024. La pluviométrie a atteint 574 mm, ce qui représente 204 % de la moyenne à long terme. Les précipitations ont été excédentaires dans presque toutes les régions, en particulier à Bel-Étang, Mon-Bois et Grande-Providence, où elles ont atteint de 475 à 560 mm.

Avec les averses attendues cette semaine avec le futur Eleanore, les différents réservoirs du pays ne vont certainement pas bouder leur plaisir. Selon les relevés du 16 février dernier, le taux global des principaux réservoirs était de 93,3 %, contre 69,9 % à pareille époque l’année dernière. À l’exception de La Ferme qui était à 53,4 %, tous les autres réservoirs affichaient plus de 97 %.