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Menon Murday: de Ramgoolam à SAJ

Alors qu’il affichait ouvertement une certaine proximité avec Navin Ramgoolam, Menon Murday vire casaque, à quelques mois des législatives 2014, à un moment où personne ne croyait aux chances de l’Alliance Lepep. Comme récompense, Pravind Jugnauth, alors leader de l’opposition, lui offre une candidature dans la circonscription no 13 (Rivière-des-Anguilles/Souillac). Ancien président de la Mauritius Tamil Temples Federation (MTTF), il est présenté comme un « winner » aux élections, son adversaire direct étant l’impopulaire Rama Sithanen. Mais le “Lab Attendant” à l’Université de Maurice mord la poussière de peu.
Menon Murday s’était distingué par ses prises de position en faveur du projet de centrale d’électricité carburant au charbon, CT Power. Le 13 avril 2012, à l’occasion de la fête Varusha Pirappu, en sa capacité de président de la MTTF, il devait évoquer le « grand malaise » et la « grande frustration » de la communauté tamoule parce que CT Power, projet piloté par des experts tamouls, n’avait pas reçu son permis ’Environmental Impact Assessment’. Quelques minutes plus tard, Navin Ramgoolam devait indiquer que cette décision méritait d’être renversée. Chose faite par l’Environment Appeal Tribunal quelques semaines plus tard. En mai 2013, la MTTF, toujours avec Menon Murday à sa tête, avait milité pour que Maurice ne participe pas au Sommet du Commonwealth, qui avait lieu cette année-là au Sri Lanka. Cela, en signe de protestation contre les exactions contre la communauté tamoule de ce pays. Navin Ramgoolam répondra positivement à la demande. Durant le premier semestre de 2014, la MTTF fait face à une crise intestine. Menon Murday est mis sur la touche. Une nouvelle équipe prend les commandes. Quelques mois plus tard, il fait surface, mais en revêtant un manteau de politicien. Sir Anerood Jugnauth ayant promis le fauteuil de vice-président à la communauté tamoule, le nom de Menon Murday fait rapidement surface. Dans l’entourage du principal concerné, on affirme que c’est Pravind Jugnauth qui lui a promis ce poste. Le 1er octobre dernier, Showkutally Soodhun, alors Premier ministre suppléant, affirme publiquement lors d’une réunion au no 15 que s’il n’en tenait qu’à lui, « demin mem mo fer li (Murday) vinn vis prezidan ».

Soodhun: « Respecter la décision de SAJ »

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"5271","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-9118","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"600","alt":"Showkatally Soodhun"}}]]Showkutally Soodhun s’aligne sur la décision du Premier ministre. « La nomination du vice-Président est la prérogative du PM… SAJ a toujours pris des mesures mûrement réfléchies. Tou dimounn kapav pa satisfe avek enn swa parey, mais nous devons respecter cette décision. »  Il conseille à Menon Murday « d’apprendre à faire confiance à son destin ». Soulignons que le Premier ministre viendra avec une motion pour la nomination de Vidya Narayen à la vice-Présidence ce vendredi. Elle prêtera serment samedi.

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Mais la semaine dernière, la donne change. SAJ lui préfère Vidya Narayen, ancienne juge et Ombudsperson for Children jusqu’à ce mercredi. Dimanche, il a même des mots très durs à l’égard de Menon Murday. « Si j’avais nommé Murday, dimounn ti pou riy mwa. O nivo internasional ti pou gagn dezoner ». Et d’ajouter n’avoir jamais rien promis à Menon Murday.
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