L’Inde, le deuxième producteur mondial de sucre, prêtera main-forte à Maurice en apportant son savoir-faire technologique dans ce secteur. Un mémorandum a été paraphé récemment entre Sunil Bholah, le ministre des Affaires, des Entreprises et des Coopératives mauricien et Mohan Singh, ministre indien de l’Agriculture.
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Lors d’une dernière mission en Inde, le ministre a évoqué la nécessité pour le secteur sucrier mauricien de diversifier ses marchés d’exportation et de bénéficier d’un transfert de technologie ; de renforcer ses capacités, l’enseignement, la formation et les connaissances techniques. Selon cette nouvelle convention, l’Inde apportera son expérience à travers des accompagnements destinés surtout aux petits planteurs regroupés au sein des sociétés coopératives.
« Nous perdrons nos marchés en Europe dès que l’accord datant de 30 ans touchera à sa fin cette année. D’ailleurs, les prix du sucre ont baissé sensiblement. Les planteurs n’obtiennent plus les mêmes rendements et sont découragés à poursuivre la culture de la canne. En fait, des terres sous culture de canne sont laissées à l’abandon. Il est temps de moderniser l’industrie afin d’assurer la diversification et protéger les planteurs », a-t-il confié à la presse indienne.
Cette année, les prévisions indiquent une croissance de 2,5 % pour le sucre avec une meilleure production. L’industrie devra bénéficier du niveau des prix qui prévalent, soit Rs 15 000 la tonne. Malgré l’élimination des quotas en Europe, elle compte sur des marchés prometteurs en Afrique où la production est déficitaire par rapport à la demande. Le secteur non sucrier devra croître de 3 % avec l’éventuel décollage de l’industrie agroalimentaire, lorsque les mesures annoncées seront appliquées.
Moderniser la filière laitière
L’accord indo-mauricien de cinq ans prévoit des collaborations d’autres secteurs de l’agro-industrie tels que la pêche et la filière laitière. L’assistance de la Grande péninsule servira à moderniser le secteur laitier afin de réduire sa dépendance des importations de lait et autres produits de la gamme. D’ailleurs, cette filière a été lourdement affectée par la récente épidémie de fièvre aphteuse.
Le ministre a rencontré des représentants d’une filiale du National Dairy Development Board indien et de sociétés coopératives. L’objectif : mettre en œuvre des rapprochements avec des universités indiennes pour assurer la formation dans la filière.
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