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Me Antoine Domingue : «Il y aura des votes de sanction aux prochaines élections» 

Rajen Valayden, Me Antoine Domingue et Axcel Chenney.

Les récentes arrestations d’opposants politiques et le modus operandi d’une section de la police, soupçonnée d’avoir recours à des menaces et des insultes contre certains journalistes, ont été commentés lors de l’émission « Au cœur de l’info », animée ce vendredi par Nawaz Noorbux et Jugdish Joypaul.   

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Les récentes arrestations d’opposants politiques et le modus operandi d’une section de la police, soupçonnée d’avoir recours à des menaces et des insultes contre certains journalistes, ont été commentés lors de l’émission « Au cœur de l’info », animée ce vendredi par Nawaz Noorbux et Jugdish Joypaul.  

Pour Me Antoine Domingue, Senior Counsel, il y aurait non seulement « un climat de répression » mais aussi de « persécution », considérant que ce sont presque les mêmes personnes qui ont à chaque fois des problèmes avec une section de la police. « Vous n’avez plus le droit de vous exprimer. Vous faites une déclaration et vous êtes arrêté, même si vous êtes un ancien Attorney General. La police vient chez vous le matin et une fois aux Casernes centrales, toutes les portes sont fermées. Je trouve tout ça inacceptable », dit-il. 

Me Domingue soutient que la population assiste à ce qui se passe et condamne. « D’après moi, aux prochaines élections, il y aura des votes de sanction. Cela pèsera lourdement dans la balance. C’est un peu ce que j’avais observé avant les élections de 2014. » 

Pour l’observateur Rajen Valayden, on entretiendrait la peur à tous les niveaux. « Le Premier ministre lui-même a dit que la mafia a infiltré les institutions. Et semer la terreur est justement le mode opératoire de la mafia. Cela veut tout dire. » Il va plus loin et estime que cette terreur se traduit jusque dans des lois. « Laterer pe vinn par lalwa zordi. Li pli sibtil », avance-t-il, citant certaines lois qui selon lui serviraient à museler ceux qui veulent s’exprimer.

Le journaliste Axcel Chenney se dit sceptique quant à une amélioration de la situation sous le mandat de Pravind Jugnauth. « Car cette frayeur est voulue. » Selon lui, le Premier ministre actuel, plus que tout autre, ne peut se permettre de perdre les prochaines élections. « Si par malheur Navin Ramgoolam revient au pouvoir, même s’il a donné l’assurance qu’il ne s’adonnera pas à une politique revancharde, je vous laisse imaginer ce qu’il adviendra de Pravind Jugnauth. » Quoi qu’il en soit, pour Axcel Chenney, régner par la terreur est une mauvaise stratégie. « Akoz apre terer finn ena defet elektoral, toultan ! » soutient-il. 

Incident à Top FM

Les incidents qui seraient survenus le mercredi 14 juin dans les locaux de Top FM ont aussi été commentés. Intervenant par visioconférence, le journaliste Murvind Beetun a évoqué de « violents clashs verbaux » avec les avocats Ashley Hurhangee et Samad Golamaully pendant l’émission au cours de laquelle il interviewait le patron de la Special Striking Team, l’assistant surintendant de police Ashik Jagai.

Sans compter les gestes, qu’il qualifie de « menaçants », de certains policiers de la SST et d’autres personnes envers lui durant une pause de l’émission. Le journaliste a déposé une « precautionary measure » à la police. Il évoque aussi la possibilité d’entamer des actions en justice. Murvind Beetun est d’ailleurs attendu au Central Criminal Investigation Department qui, dit-il, l’a sollicité deux fois cette semaine. 

Lui donnant la réplique par téléphone, l’avocat Samad Golamaully affirme que le journaliste a été « provocateur ». Il a demandé que tous les sons et vidéos de l’émission, ainsi que les enregistrements des caméras CCTV de la radio, soit « secured » afin qu’une enquête puisse faire la lumière sur cette affaire. 


 

 

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