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A Marseille, «bataille contre le temps» pour trouver des survivants dans l'immeuble effondré

Les marins-pompiers poursuivent leur "bataille contre le temps" lundi, plus de 30 heures après l'effondrement d'un immeuble dans le centre de Marseille dont ils ont déjà extrait deux corps, car "il reste de l'espoir" de trouver des survivants.

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Une personne qui était envisagée disparue dans un immeuble voisin de celui qui s'est effondré brutalement dans le centre de Marseille dimanche s'est "manifestée auprès de ses proches", a annoncé le parquet.

La liste des personnes disparues "est donc stabilisée à six à cette heure (09h45)", en plus des deux corps découverts dans la nuit sous les décombres de l'immeuble écroulé au 17 rue de Tivoli, au coeur de Marseille, a précisé le communiqué du parquet.

Une centaine de sauveteurs aidés de chiens travaillent sans relâche dans les décombres, avec un feu qui couve toujours sous les gravats pour tenter de retrouver des personnes ensevelies.

"Le feu n'a pas sévi dans toutes les parties, l'espoir existe qu'il y ait des personnes encore vivantes", a affirmé le commandant des marins-pompiers de Marseille, le vice-amiral Lionel Mathieu évoquant une "bataille contre le temps".

"Il reste de l'espoir et tant qu'il reste de l'espoir, nous ne nous arrêterons pas", a lancé le maire de la deuxième ville de France Benoît Payan, les traits tirés, lors d'un point presse à proximité du lieu où s'est effondré cet immeuble, au 17 rue de Tivoli, à la suite d'une violente déflagration dont les causes restent inconnues.

Deux corps ont été difficilement extraits dans la nuit de dimanche à lundi des gravats de cet immeuble d'habitation qui comptait cinq appartements. Aucun détail n'a été donné sur leur identité.

La procureure de la République de Marseille Dominique Laurens avait indiqué dimanche soir que les secours cherchaient huit personnes présumées disparues dans l'immeuble du 17 rue de Tivoli, qui ne répondaient à "aucun appel" de leurs proches.

Ce sont "des personnes d'un certain âge et un jeune couple d'une trentaine d'années".

Le maire Benoît Payan a rappelé que ces chiffres doivent être pris avec précaution: "Nous ne pouvons pas affirmer s'il y avait des invités par exemple".

La procureure avait également évoqué dimanche une neuvième personne, sans confirmation claire de disparition mais dont on était sans nouvelle dans un immeuble voisin, le 19. Elle s'est donc finalement manifestée.

La chute du numéro 17 a entraîné quelques heures plus tard l'effondrement du 15 mais les habitants de ce dernier immeuble avaient tous été évacués. Cinq personnes avaient été blessées dans ce bâtiment.

- Explosion encore inexpliquée -
Au total, près de 200 personnes, dont des familles, ont été évacuées par précaution d'une trentaine d'immeubles alentours. "Pour les personnes délogées, il faut un accompagnement digne", a insisté le maire. Le ministre du Logement Olivier Klein est attendu dans la matinée à Marseille.

Comme souvent à Marseille, la solidarité s'est organisée. De nombreuses associations de parents d'élèves du quartier et des habitants se sont mobilisés pour proposer hébergement, vêtements et aide psychologique aux personnes évacuées par précaution d'immeubles environnants.

La mairie a organisé des hébergements d'urgence, mais si les retours dans certains immeubles doivent tarder, pour des raisons de sécurité, des solutions plus pérennes devront être trouvées.

Dans une ville marquée ces dernières semaines par la multiplication de fusillades mortelles liées au narcotrafic ayant coûté la vie à plusieurs jeunes des arrondissements populaires, l'effondrement de l'immeuble du 17 rue de Tivoli, dans un quartier résidentiel, proche de rues aux cafés et restaurants très animés, a causé un nouveau choc.

"Je partage l'angoisse des familles et des proches et je salue les efforts et la persévérance de tous les sauveteurs", avait écrit dimanche le cardinal de Marseille Jean-Marc Aveline dans un message aux habitants.

L'enquête se poursuit pour déterminer les causes de l'explosion, le gaz faisant partie des pistes, selon les autorités.

"On a très vite senti une forte odeur de gaz, qui est restée et qu'on a encore sentie ce matin", avait ainsi indiqué à l'AFP Savera Mosnier, habitante d'une rue proche.

Même si le drame de dimanche a réveillé les images d'un précédent effondrement meurtrier (huit morts) de deux immeubles insalubres en novembre 2018, rue d'Aubagne, dans un autre quartier du centre de Marseille, la situation est bien différente cette fois: rue de Tivoli, "ce ne sont pas du tout des immeubles insalubres", ont souligné maire, procureure et préfet.

© Agence France-Presse

 

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