Vous êtes à la recherche d’un emploi ou vous voulez en changer ? Mais quels sont les secteurs porteurs cette année ? Quels sont les postes les plus demandés et les salaires proposés ? Éléments de réponse.
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Des meilleures perspectives cette année « 2017 a été une bonne année en matière de recrutement en ligne pour Myjob. Nous avons fini l’année avec 12 096 offres d’emploi postées et plus de 13 000 ressources à recruter », souligne Aurélie Marie, Communication and Recruitment Specialist chez Myjob.mu. Rien que pour le mois de décembre, Myjob.mu a enregistré 1 019 postes vacants contre 880 en 2016 et 712 en 2015. « Ce qui annonce une bonne reprise des recrutements en 2018. En termes d’emplois et de création de postes, nous anticipons une hausse de 15 %, soit 13 900 postes », prévoit Aurélie Marie.
Ranjana Bholah, Communications & Marketing Executive chez CareerHub.mu, est également d’avis que les perspectives pour 2018 « s’annoncent meilleures qu’en 2017. Nous avons constaté une augmentation notable du nombre d’offres d’emploi sur la plateforme CareerHub.mu au dernier trimestre 2017. Cette tendance devrait se poursuivre au premier trimestre 2018, notamment avec la diversification économique, l’ouverture de nouveaux marchés internationaux, l’arrivée de nouveaux opérateurs et l’apparition des nouveaux métiers », explique Ranjana Bholah. Thierry Goder, le directeur d’Alentaris, abonde dans le même sens. « Le marché de l’emploi devrait mieux se porter cette année comparativement à l’an dernier surtout avec les nouveaux chantiers prévus cette année », fait-il ressortir.
Top 5 des secteurs qui recruteront le plus
Augmentation de l’activité et situation de pénurie de main-d’œuvre. Ce sont les deux principales raisons qui pousseront les secteurs suivants à recruter cette année.
- Technologie de l’information et de la communication (Tic) et services externalisés (BPO)
- Hôtellerie, restauration et tourisme
- Construction
- Commerce
- Finance
Top 3 des secteurs qui recruteront le moins
Les secteurs suivants se montreront frileux en raison d’une stagnation de l’activité et de trop de ressources disponibles sur le marché.
- Secteur de la santé
- Secteur légal
- Secteur éducatif
Fonction publique : plus de 6 000 postes à pouvoir
La fonction publique recrutera également en 2018. « Plus de 6 000 postes à pourvoir, réunissant le domaine du transport public, l’administration, la recherche et l’infrastructure », souligne Ranjana Bholah.
Plus de 40 000 demandeurs d’emploi
« Le nombre de demandeurs d’emploi se situera entre 44 000 et 48 000 en tenant compte des détenteurs de HSC qui se mettront sur le marché et les jeunes diplômés », indique Aurélie Marie.
Ranjana Bholah note une baisse dans le nombre de demandeurs d’emploi. « Suivant une recherche menée récemment, CareerHub.mu a noté que, depuis un bon moment, les étudiants (population de -20 ans) sont moins nombreux que les jeunes diplômés en début de carrière (population 20-24 ans). Ainsi, les demandeurs d’emploi sont en diminution graduelle à cause du vieillissement de la population. Cette tendance ne pourra que s’intensifier dans les années à venir », souligne-t-elle. Certains demandeurs auront plus de mal que d’autres à décrocher un job.
« En règle générale, les diplômés en Management, Banking & Finance, Administration, LLB et Médecine auront plus de mal à trouver leur premier emploi (car l’offre est supérieure à la demande) que ceux ayant privilégié des études dans la filière STEM (Science, Technologie, Engineering et Mathématiques) et plus particulièrement dans la technologie et l’ingénierie dont la demande est en nette augmentation », dit Ranjana Bholah. C’est ce qui ressort de la recherche que CareerHub.mu a réalisée avec Verde sur l'inadéquation des compétences pour 2017-2019. « Cela va demander un effort pour plusieurs demandeurs d’emploi à se reconvertir dans des métiers dont la demande est plus élevée », conclut Ranjana Bholah.
Top 10 des métiers les plus porteurs…selon Myjob.mu
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Top 10 des métiers les plus porteurs… selon CareerHub.mu
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Mobilité professionnelle : ces employés qui changent d’entreprise en ce début d’année
Qui dit nouvelle année, dit aussi nouveau job pour un certain nombre de Mauriciens. Ils seraient des milliers à vouloir changer d’entreprise au mois de janvier. Quelles sont les raisons qui les poussent à tenter l’aventure ailleurs ? Explications.
Ce lundi 8 janvier, Anil B., un cadre de 34 ans, fera ses preuves dans une autre entreprise après avoir travaillé pendant huit ans dans une compagnie basée dans la Capitale. « La nouvelle année sera synonyme de nouvelle aventure pour moi », avance le jeune homme. Il est loin d’être le seul à franchir le pas cette année. « Depuis décembre, nous sommes approchés par les candidats en recherche de nouvelles opportunités pour la rentrée 2018. Nous avons en moyenne 63 000 candidats. Janvier est le mois le plus fort en termes de demande d’emploi où nous atteignons les 80 000 candidatures envoyées via Myjob », indique Aurélie Marie, Communication and Recruitment Specialist chez Myjob.mu.
Selon Ranjana Bholah, Communications and Marketing Executive chez CareerHub.mu, la grande majorité des employés qui changent d’entreprise correspond à un profil jeune, en début de carrière. « Parmi eux, beaucoup n’ont pas encore un plan de carrière bien défini », ajoute-t-elle. Pour notre interlocutrice, le taux de changement d’entreprise est plus élevé pour « les métiers demandant moins de qualifications et/ou la rémunération est moins attrayante ». « Le plus souvent, cela correspond à des postes nécessitant une main-d’œuvre jeune, et en début de carrière », souligne Ranjana Bholah. Les secteurs les plus touchés, poursuit-elle, sont les centres d’appels, l'hôtellerie, les petits commerces, le transport ou encore la construction.
Salaire plus élevé
Mais, qu’est-ce qui pousse ces employés à vouloir changer d’entreprise ? « Je commençais à me lasser. J’avais l’impression de faire du surplace d’autant que tous les postes au sommet de la hiérarchie étaient déjà pris. Travailler dans une nouvelle entreprise me permettra de progresser professionnellement et grimper les échelons d’autant que la société où je vais travailler offre des opportunités », explique Anil. L’autre raison et non des moindres, il va obtenir un « salaire nettement plus élevé ».
« Ces employés ont un besoin de nouveaux challenges car la routine s’est installée. Nous avons aussi des candidats qui ont fait le tour de leur poste et ne sont plus motivés par le travail et/ou le produit », renchérit Aurélie Marie. Il y a aussi le désir de progresser, ajoute-t-elle. « Au sein de leurs entreprises actuelles, les possibilités de progresser sont limitées pour plusieurs raisons : petite structure, hiérarchie horizontale, trop de concurrence aux portes pour des postes clés », fait ressortir Aurélie Marie. Ranjana Bholah abonde dans le même sens : « Les employés qui quittent les entreprises en début d’année sont motivés principalement par un manque de perspectives d’évolution de carrière ou sont en quête d’une amélioration de leur base salariale ».
Emploi à l’étranger : plein d’opportunités en Afrique
Thierry Goder, le directeur d’Alentaris, est catégorique. 2018 sera de bon augure pour les Mauriciens qui souhaitent travailler à l’étranger. D’un côté, avance-t-il, les groupes mauriciens qui continuent à investir en Afrique chercheront des compétences à des postes clés. « Ils seront à la recherche de cadres, de personnel d’encadrement, de responsables de production ou encore de comptabilité », indique notre interlocuteur. De l’autre, les possibilités que les entreprises africaines qui opèrent dans leurs pays respectifs (Kenya, Tanzanie, Ouganda, Djibouti, Démocratique de Congo, entre autres) recrutent des Mauriciens existent également. « En 2017, nous avons recruté une bonne dizaine de cadres mauriciens pour travailler sur le continent africain. Le meilleur reste à venir », souligne-t-il.
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