Le rapport d'experts attestant que Diego Maradona, décédé en novembre dernier à 60 ans d'un problème cardiaque, avait été "abandonné à son sort" par son équipe soignante avant sa mort a été remis lundi à la justice argentine, a appris l'AFP lundi de source proche de la famille.
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Me Mario Braudy, l'avocat de Diego Fernando, le fils âgé de 8 ans de l'idole argentine, a confirmé l'information devant le bureau du procureur général de San Isidro (banlieue nord de Buenos Aires).
Le parquet a ouvert une enquête qui cherche à déterminer une éventuelle négligence ou imprudence dans les traitements médicaux administrés au N.10 argentin, décédé d'un problème cardiaque le 25 novembre 2020 à l'âge de 60 ans, seul dans sa résidence de Tigre, au nord de Buenos Aires.
Les déclarations de deux des cinq filles de l'ex-capitaine de l'équipe argentine, Gianinna (31 ans) et Jana (24 ans), qui pointaient le neurochirurgien Leopoldo Luque comme responsable de la détérioration de l'état de santé de leur père, avaient déclenché la procédure judiciaire.
Une commission médicale de vingt experts, dont les médecins légistes qui ont pratiqué l'autopsie et des spécialistes de diverses disciplines médicales, a conclu dans un rapport que l'ancien champion du monde "aurait eu de meilleures chances de survie" s'il avait été hospitalisé dans un centre de soins approprié et polyvalent.
Maradona a été "abandonné à son sort" par son équipe soignante, qui lui a prodigué un traitement "inadéquat, déficient et imprudent" conduisant à une lente agonie, a fustigé ce rapport rendu public vendredi.
"Les signes de danger de mort qu'il présentait ont été ignorés", estiment encore les experts et les soins infirmiers prodigués sont "entachés de déficiences et d'irrégularités".
L'avocat de Leopoldo Luque, Julio Rivas, a rejeté les conclusions d'un texte qu'il a qualifié de "partial, mauvais et sans fondement scientifique". Il a déclaré qu'il déposerait un recours en justice.
Sept personnes ont été mises en examen par le procureur de la République de San Isidro, en charge de l'enquête : Leopoldo Luque, la psychiatre Agustina Cosachov, un psychologue, deux infirmiers (un homme et une femme) qui étaient au chevet de Diego Maradona, ainsi que le superviseur de ces infirmiers et un médecin coordinateur de l'hospitalisation à domicile.
En Argentine, les délits et crimes pour abandon par négligence ou homicide involontaire sont passibles de cinq à quinze années de prison.
AFP
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