Diana Flore a eu un choc, quand elle apprit que l’enfant qu’elle portant avait une hydronéphrose bilatérale. Elle était enceinte de sept mois et c’est son gynécologue qui a détecté l’anomalie. Ce qui a permis une prise en charge rapide et une intervention chirurgicale après la naissance de l’enfant.
« J’étais à mon septième mois de grossesse, quand lors de l’examen échographique de routine, il a constaté que les valves du conduit urinaire du fœtus étaient bloquées »
Enceinte de son cinquième fils, Diana Flore était heureuse et pensait que tout allait bien se passer comme les précédentes fois. Mais la nature est imprévisible. Par chance, elle a croisé des personnes qui l’ont orientée vers les soins appropriés. Ce qui lui a permis de sauver son enfant.
Si l’anomalie n’avait pas été détectée in utero, le bébé aurait pu mourir après sa naissance, estime le Dr Kevin Teeroovengadum, chirurgien pédiatre au Pediatric Surgical Centre by C-Care de Wellkin Hospital. « On n’aurait pas su que l’enfant avait ce type de problème. Et s’il était né dans un endroit où il n’y a pas de soins intensifs pour les nouveau-nés, on l’aurait perdu », affirme-t-il.
C’est de manière fortuite que l’hydronéphrose bilatérale de l’enfant de Diana Flore a été détectée par son gynécologue, le Dr Ah Fat Wong. Il est rare que cette anomalie congénitale soit détectée in utero. « J’étais à mon septième mois de grossesse, quand lors de l’examen échographique de routine, il a constaté que les valves du conduit urinaire du fœtus étaient bloquées. Sans une intervention chirurgicale, cela allait affecter ses reins. C’était la panique », dit-elle.
Après en avoir parlé à son époux Karl Flore et à une proche de la famille, elle a consulté le Dr Kevin Teeroovengadum, chirurgien pédiatrique au Pediatric Surgical Centre by C-Care. Ce qui allait être une chance pour elle.
« C’était traumatisant d’apprendre que mon enfant souffrait d’une malformation rare et que sans une intervention chirurgicale, après sa naissance, il n’allait pas survivre », relate-t-elle. Le chirurgien-pédiatre l’a rassurée et conseillée, ce qui lui a permis de mener à terme sa grossesse en toute sérénité.
« Nous avions prévu les frais pour un accouchement en clinique, même si nous ne disposons pas d’une police d’assurance médicale. Mais nous ne savions pas comment faire pour les frais additionnels, en vue de l’intervention chirurgicale nécessaire », explique-t-elle.
C’est ainsi que la famille a été mise en contact avec la SACIM de Melbourne en Australie. Après avoir analysé le dossier médical du bébé et les revenus de la famille, le Board de l’organisme a accepté de les aider financièrement en contribuant en grande partie aux frais de l’opération. Ce qui a grandement soulagé la famille. « Je suis engagée dans le social depuis de nombreuses années. J’ai été heureuse d’avoir pu être aidée à mon tour », indique-t-elle en toute humilité.
Engagée chaque dimanche avec les Mam san baz, elle accompagne et donne à manger aux sans domicile fixe. Grâce à son engagement, elle a eu le privilège avec sa famille, d’accueillir le pape François, au monument Marie, Reine-de-la-Paix, le 9 septembre. « Cela a été une grâce de pouvoir le rencontrer et d’avoir sa bénédiction », fait-elle observer.
Deux mois après, le garçonnet se porte bien et bénéficie toujours d’un suivi médical régulier d’une équipe multidisciplinaire de l’établissement de santé de Moka.
Pediatric Surgical Centre
Wellkin Hospital dispose depuis peu d’un Pediatric Surgical Centre by C-Care. C’est grâce au Dr Kevin Teeroovengadum qui depuis plusieurs années milite pour avoir un tel service à Maurice. Pour lui, c’est un rêve qui s’est concrétisé.
Mais c’est aussi une première. Selon lui, il n’y a aucun centre pédiatrique de ce type à Maurice qui réunit une équipe pluridisciplinaire avec des compétences multiples. L’équipe de chirurgie est composée du Dr Kevin Teeroovengadum qui est un chirurgien pédiatrique qui pratique essentiellement des interventions néonatales, urologiques, tumorales, digestives et en cas de malformations congénitales chez l’enfant.
Il y a également le Dr Mohamed L’Kaissi, chirurgien pédiatre spécialisé en orthopédie, et le Dr Anne Moro, chirurgienne infantile plastique. Elle se spécialise dans le traitement de taches de naissance, de traumatismes, de brûlures, de cicatrices et de malformations de la face, des mains et des anomalies vasculaires.
Auparavant, les enfants souffrant de diverses pathologies : bec de lièvre, malformation congénitale des hanches, malformation des pieds, inégalité de la longueur des membres, malformation des mains avec des doigts collés ou pas fonctionnels, angiome, sclérothérapie, chirurgie néonatale, cancer devaient se faire traiter dans d’autres pays ou attendre que des chirurgiens étrangers viennent à Maurice. Désormais, il y a une équipe sur place en permanence pour ce type de prise en charge, fait-il observer.
Le chirurgien-pédiatre indique que même les personnes qui ont de faibles revenus peuvent se tourner vers l’établissement hospitalier, car il y a diverses organisations non gouvernementales qui peuvent les soutenir, après examen de leur dossier. Faire ses interventions localement a de nombreux avantages, ajoute-t-il. « Les consultations se font à Maurice avec la participation d’une équipe multidisciplinaire. Les parents n’ont pas à aller d’un établissement à un autre. Il y a un continuum de soins. » L’établissement pratique aussi le Neonatal screening pour identifier d’éventuelles maladies que l’enfant pourrait avoir.
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