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Malaise parmi les membres du personnel : le département Records de l’hôpital Victoria critiqué

candos Les patients font les frais de cette « mauvaise organisation », clament les officiers de ce département.

Plusieurs membres du personnel du département Records de l’hôpital Victoria sont à bout de nerfs. Ils déplorent la « mauvaise gestion » de celui-ci. Le retour d’une responsable de ce département, qui avait été transférée à un moment, ne simplifierait pas les choses.

Il n’y a pas que les patients qui pestent contre le service hospitalier. Les relations entre les responsables et le personnel seraient aussi tendues. Les allégations pleuvent contre la responsable du département Records de l’hôpital Victoria. Mais celle-ci n’aurait pas souhaité réagir au mal-être qui règnerait au sein de son département.

« La situation s’est aggravée depuis son retour, il y a quelques semaines. Elle continue ses manœuvres à notre encontre en faisant appel à ses deux assistants pour nous donner des directives ». C’est ce qu’indique un membre du personnel affecté au département Records de l’hôpital Victoria. La quinzaine de membres du département que nous avons rencontrés abondent dans le même sens.

Ils expliquent qu’ils ne peuvent plus travailler dans de telles conditions. « Nous avons perdu notre motivation. Nous n’arrivons plus à donner le meilleur de nous-mêmes, à cause de la pression, la mauvaise planification du travail et les transferts intempestifs d’un secteur à un autre », déplorent-ils. Selon eux, la Medical Records Officer ne cible que les plus anciens de son département d’autant plus que ce ne serait pas le premier conflit.

Comeback

Il y a quelques mois, un articulet publié dans les colonnes du Défi Plus, a conduit à son transfert au ministère de la Santé. Cela, après une réunion houleuse en présence des membres du département et de ceux de l’administration de l’hôpital Victoria. La sérénité retrouvée après son départ n’a été cependant que de courte durée.

Depuis bientôt un mois, elle a fait son comeback et certains se posent la question comment cela a pu être possible. « Pourquoi nous impose-t-on encore sa présence, alors qu’il y a toujours des conflits quand elle est là ? », se demandent des membres du personnel.

Selon les renseignements que nous avons pu glaner de diverses sources, les méthodes de la responsable sont décriées ailleurs également. Notamment à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo à Port-Louis et au Subramania Bharati Eye Hospital à Moka. Un membre du dernier établissement nommé explique que sa direction est critiquée par les membres du personnel : médecins et infirmiers, entre autres.

Un infirmier de l’hôpital Victoria ajoute qu’il y a une mauvaise organisation du travail et que ce sont les patients qui en pâtissent, car avec l’atmosphère de travail qui y règne, le département tourne au ralenti. Selon certains, elle cible particulièrement les plus anciens qui pourtant comptent de nombreuses années de travail. « Elle a créé un antagonisme entre les “seniors” et les “juniors” du département », expliquent-ils.

Ils déplorent aussi le manque d’équité dans les rosters. Ce sont à chaque fois les seniors qui auraient les créneaux les plus ingrats (7 heures à 15 heures et 9 heures à 17 heures) alors que leurs subalternes travailleraient davantage pendant les heures de bureau (8 heures à 16 heures). Ils ajoutent aussi que dans un département où il faut cinq personnes, ils ne se retrouvent qu’à trois. Ce qui fait qu’il serait difficile de finir dans les temps le travail : suivi et classification des dossiers et préparation des rendez-vous des patients...

Au ministère de la Santé, une source fait comprendre que c’est au département des ressources humaines d’intervenir, afin de mettre bon ordre dans cette affaire.

La responsable : «Je suis pour la discipline»

La principale concernée a promis de nous servir une mise en demeure en cas de publication d’un article. Totalement sur la défensive, elle n’a pas souhaité répondre aux allégations contre elle. Elle nous lance un cinglant « qu’avez-vous entendu dire sur moi encore ? » et nous demande d’où nous tenons nos informations. Lors d’un précédent article, elle nous avait fait comprendre que ses subalternes ne l’appréciaient pas parce qu’elle aime la discipline.

Département névralgique

Le département Records de chaque établissement hospitalier est névralgique. C’est à travers les Records Clerks que les patients sont répertoriés, avant d’être auscultés par un médecin. Ce sont les membres du personnel de ce département qui sont aussi en charge de classer les dossiers des patients ou de les préparer pour leur rendez-vous. Le secteur est essentiel pour la bonne marche du travail des médecins et le traitement des patients. Ils sont sous la responsabilité d’un Medical Records Officer et ce département compte aussi des Senior Records Officers, des Higher Health Records Clerks et des Health Records Clerks.

Ils sont présents dans pratiquement tous les départements des établissements hospitaliers : Medical Out Patient Department (OPD), Surgical OPD et Orthopedic OPD, entre autres.

 

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