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Maison inachevée à Baie-du-Tombeau : une famille se lave dans les toilettes

Spéville

Les membres de cette famille de Baie-du-Tombeau vivent dans des conditions d’hygiène effroyable. Leur maison étant inachevée, ils sont contraints de se laver dans les toilettes. Jean Noel Spéville souffre d’un handicap. Il cherche de l’aide pour construire une salle de bains pour ses enfants.

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Jean Noël Spéville souffre de sa colonne vertrébrale

Allongé sur son lit, Jean Noël Spéville ne peut contenir ses larmes. Cet homme de 48 ans souffre d’un handicap au niveau de la colonne vertébrale, cela depuis bientôt dix ans. Ce père de six enfants a les os usés ce qui le contraint à demeurer alité. Cet ancien pêcheur confiait sa peine à l’antenne d’Xplik K.

Le quadragénaire a du mal à s’exprimer. Il a fait beaucoup d’efforts pour réussir à s’exprimer sur nos ondes.

Les Toilettes utilisées comme salle de bains

C’est grâce à l’aide de ses voisins que Jean Noël est parvenu à se construire une maison en béton, rue Cocotier, Baie-du-Tombeau. Faute de moyens financiers, hélas, le toit de leur modeste logis est recouvert de tôles. L’habitation n’est qu’une pièce unique qui abrite les huit membres de la famille : le père, la mère, et six enfants âgés respectivement de 17, 15, 11, 9, 7 et 5 ans. Trois des enfants sont scolarisés, alors que le petit âgé de sept ans souffre d’un handicap. Le benjamin, lui, reste à la maison.

C’est grâce à l’aide de ses voisins que Jean Noël est parvenu à se construire une maison en béton.

Le principal problème qui affecte cette  famille nombreuse est d’ordre hygiénique. En effet, la modeste demeure ne dispose pas de salle de bains. Ce qui oblige donc tous les membres de la famille Spéville à se laver dans les toilettes construites à côté de la maison.

Par ailleurs, la maison des Spéville n’est pas connectée au réseau électrique. Cette famille s’éclaire donc grâce à la générosité de ses voisins qui leur accordent un point de lumière. Depuis décembre 2015, Jean Noël a bien formulé une demande auprès du Central Electricity Board (CEB). Toutefois, cet organisme lui réclame Rs 19 000 pour l’implantation de deux pylônes à la rue Cocotier. Une somme que cette famille bien évidemment ne dispose pas. «Comment faire pour que ma famille puisse vivre dans des conditions décentes », s’interroge l’infirme. « Nous survivons avec la pension d’invalidité que m’accorde la Sécurité sociale. »

C’est pourquoi Jean Noël a choisi de solliciter la générosité des Mauriciens. Les personnes qui souhaitent aider cette famille dans le besoin peuvent appeler Jean Noël sur le 57 15 19 57 ou contacter la rédaction d’ExpliK ou K.

Bon à savoir

Depuis 2015, le Central Electricity Board a instauré un plan d’aide appelé ‘CEB Low Voltage Network Assistance Scheme’. Ce plan est destiné aux personnes démunies qui souhaitent être raccordées au réseau.

Ce plan s’applique aux maisons dépourvues d’électricité en raison de leur éloignement du réseau électrique ; le déplacement des pylônes ; des transformateurs, des fils électriques et leur isolation. Seule condition : il ne s’applique qu’aux seuls foyers dont les revenus n’excèdent pas Rs 22 500. « Jean Noël sera invité à jurer un affidavit pour confirmer le montant de ses revenus. Cette aide s’applique aux seuls abonnés résidentiels lors de la construction d’une première maison », explique le service de communication du ministère des Utilités publiques. Un officier de l’organisme a pris contact avec la famille Spéville pour voir comment faire avancer ce dossier.

 

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