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Main-d’oeuvre étrangère : logements insalubres et non-paiement des salaires dénoncés

L’état du dortoir des travailleurs bangladais.

Près de 200 ouvriers bangladais en poste à Maurice devront quitter le pays très prochainement, car leur permis de travail a expiré. Ils avaient fait part de leurs griefs au ministère du Travail, mentionnant le non-paiement de leur salaire pour leur dernier mois de service, ainsi que leurs mauvaises conditions de logement. Reaz Chuttoo parle de conditions inhumaines. Dans les chambres, les lits étaient aménagés côte à côte, ne laissant que très peu de place à l’intimité. De plus, les toilettes et les salles de bain étaient dans un piteux état. Selon le syndicaliste, leur employeur leur a fait comprendre qu’il était de leur responsabilité d’assurer l’entretien du dortoir. « Comment des employés qui ont travaillé une journée et effectué des heures supplémentaires vont-ils trouver le temps de nettoyer leur dortoir ? » se demande-t-il. 

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Reaz Chuttoo s’élève contre les pratiques de certaines entreprises, ainsi que de certains employeurs qui font venir de la main-d’œuvre étrangère. Il souligne l’importance pour les anciens employés de s’assurer de recevoir leur rémunération avant de quitter le pays, car une fois partis, ils ne pourront plus poursuivre la compagnie pour non-paiement. Il fait aussi ressortir le déséquilibre entre les lois qui protègent davantage les employeurs que les employés.

Selon les informations que nous avons pu recueillir, une enquête a été lancée sur les plaintes de ces travailleurs. Durant une récente réunion, les membres de la direction de la compagnie de construction, des cadres du ministère du Travail et les représentants syndicaux des travailleurs bangladais ont fait le point sur la situation. Il semble que les permis de travail de ces derniers étaient arrivés à expiration une fois l’achèvement des divers projets pour lesquels ils avaient été engagés. Ainsi, ils devront quitter le pays. Cependant, ce départ sera effectué une fois qu’ils auront obtenu le paiement de leurs contributions au National Solidarity Fund, précise une source proche du dossier au ministère du Travail. Pendant ce temps, ils resteront dans leur dortoir et recevront gratuitement des repas, pris en charge par leur employeur, jusqu’à ce que toutes les procédures de leur départ soient finalisées.

 

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