Lutte contre le blanchiment : les machines à sous seront surveillées en direct par la MRA

Après les bookmakers, c’est à présent au tour des machines à sous des casinos d’être sous la surveillance du fisc. Sauf que cette fois, c’est la Mauritius Revenue Authority (MRA) elle-même qui installera le serveur. Grâce à ce Central Electronic Monitoring System for Gaming Machines (CEMS-GM), l’organisme pourra se connecter à toutes les machines à sous des casinos du pays.  

L’organisme pourra donc surveiller ces machines à sous en direct. Personne ne pourra les falsifier. L’objectif est de lutter contre le blanchiment d’argent. En ce qui concerne des bookmakers, c’est la Gambling Regulatory Authority (GRA) qui a installé un serveur afin d’avoir un œil sur la cote des chevaux. C’est la MRA qui veille à ce que tout soit respecté.

Ce que confirme Sudhamo Lal, directeur général de la MRA. « Le système présent avec les bookmakers a été installé par la GRA, mais c’est la MRA qui le gère. Du coup, c’est plus facile qu’on le fasse nous-mêmes », fait-il comprendre. Il espère que le CEMS-GM viendra assez vite afin de lutter contre le blanchiment d’argent.

L’équipe d’investigation de la commission d’enquête sur la drogue, menée par l’assistant surintendant de police Hector Tuyau, a ainsi jugé bon de faire des descentes dans des casinos. Une source proche du dossier souligne qu’il y avait des soupçons que certains casinos réinitialisent (reset ; NdlR) les machines afin de ne pas éveiller les soupçons. Ce ne sera dorénavant plus possible dans un proche avenir. « Il n’y aura aucune lacune », précise Sudhamo Lal.

Dans le rapport de la commission d’enquête sur la drogue, il est mentionné que la GRA avait découvert que certains documents électroniques avaient été falsifiés. À la suite d’une investigation plus poussée, il n’y avait rien eu de concret et de plus suspect, selon le rapport. D’où la nécessité de venir avec ce système au plus vite, indique-t-on dans les milieux concernés.