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Louis Richard Toulouse, membre de l’EOC : la persévérance jusqu’au bout...

Louis Richard Toulouse

Depuis, le mardi 20 septembre 2016, Louis Richard Toulouse, avoué, occupe le poste laissé vacant par Mary-Jane Yerriah, à l’Equal Opportunities Commission. Un parfait inconnu sur la scène politique, il est issu de la classe ouvrière et est convaincu que l’éducation est la seule voie permettant l’ascension sociale.

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ÀRivière Noire, où il est natif, ses parents étaient tous deux laboureurs : le père, Roland, aux services de Médine, et la mère Élizabeth, dans des champs appartenant à des particuliers. « Comme tous les laboureurs, mes parents se levaient très tôt, c’est comme ça que j’ai eu cette habitude. » Comme il est l’aîné de sa famille, qui compte trois filles, il doit incarner l’exemple. Il saura être à la hauteur.

Après le primaire à l’école d’État de la localité, il s’inscrit au collège Eden de Port-Louis. Son parcours est brillant, si bien qu’il finira ses études au collège St Marys’, qu’il quitte avec son certificat de Higher School Certificate en poche. « Je suis le seul de la famille à avoir terminé mon parcours scolaire. Ne me demandez pas pourquoi, on avait toutes les mêmes chances », plaisante-t-il.

Racisme

Au sortir du collège, il s’inscrit à l’University of London, mais se ravise pour entamer des études de droit à l’Université de Maurice. En 2000, durant ses études, il part représenter l’Université à la Moot Court Competition, au Ghana. L’année suivante, on le retrouve à Durban, en Afrique du Sud, participant à une conférence sur le racisme. « Il fallait que je me documente sur les lois antidiscriminatoires existant à Maurice, en Angleterre et aux États-Unis. À l’époque, l’Equal Opportunities Act n’était pas en vigueur. J’ai essayé de voir comment on pouvait s’améliorer par rapport aux conventions internationales que Maurice avait signées », se souvient-il.

Au bout de quatre ans, il quitte le campus de Réduit avec sa licence en droit, après la présentation d’une thèse de fin d’étude intitulée ‘Legal Strategies to combat racism and racial discrimination in Mauritius’. « Mes études ont toujours suivi un parcours fléché, car j’ai été discipliné et rigoureux, jamais rien de travers. Je n’ai pas changé ». Avant l’examen du barreau, il prend de l’emploi à la National Housing Development Company, puis part faire son ‘pupillage’ à l’étude Jean Bellepeau.

S’il y a un argument qu’il entend faire valoir au plus haut degré, c’est son apolitisme. « Moi, je n’ai rien demandé mais, bien entendu, je considère ma nomination comme une marque de confiance fondée sur mes compétences. »

Partisan de l’effort, de la persévérance, il explique que l’échec ne doit jamais être un facteur de découragement. « Au contraire, il nous commande à nous améliorer. Chacun d’entre nous, à son jeune âge, doit avoir un rêve, un espoir vers lequel il oriente tous ses efforts. Au bout du compte, il y a toujours un résultat, il ne faut jamais relâcher la vigilance, une fois qu’on s’est fixé un objectif. Moi, d’où je viens, je connais la valeur de l’effort. ça a marché pour moi, ça devrait marcher pour les autres ».

Féru de lecture, admirateur du baron Meghnad Desai, il lit en ce moment Life By Design, de Steve Jobs, dans lequel ce dernier raconte les plus importantes leçons qu’il a reçues dans sa vie. ça, c’est pour sa nourriture cérébrale, complétée par des documentaires sur la nature à la télé.

Quand à ses choix culinaires, il laisse à son épouse Ornela le soin de les décliner « : salami de mouton, cari de gros pois, et tous les jours une salade de cresson, depuis qu’il est tombé sur une botte de cresson, il y a six mois ». Pour Louis Richard Toulouse, hors du bureau, rien n’égale une soirée en famille avec sa fille Cassandra et son fils Wilson. « Je m’efforce de leur transmettre les valeurs de mes parents, ils y sont sensibles. C’est un véritable objet de réconfort pour mon épouse et moi », lâche-t-il.

 

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