C’était une véritable aubaine. A&A Marketing vendait des appartements et duplexes par centaines à des prix alléchants dans des régions huppées, comme Grand-Baie. Ceux-ci étaient construits par A&A Construction et le financement était en partie assuré par Lotus Fund.
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Or, en avril 2013, tout s’effondre. Plus de quatre ans plus tard, une centaine de personnes ayant investi dans le Lotus Fund attendent d’être remboursées d’un montant totalisant Rs 128 millions.
« On nous avait promis un retour sur investissement de plus de 10 %. Comme tout semblait en règle et que le Lotus Fund était une entité enregistrée auprès de la FSC, on a fait confiance et avons placé nos économies dans ce fond.
Mais, en avril 2013, la FSC a nommé un administrateur. Depuis, notre argent est perdu », explique un des investisseurs. Quand tout s’est effondré, le promoteur dirigeait huit chantiers de 34 à 119 appartements, à Grand-Baie dont Harmony, Bird of Paradise, Larkspur, Juniper, Deep Blue et Mississipi 1. Outre les investisseurs du Lotus Fund, il laissait aussi plusieurs centaines d’acheteurs de résidences sur le carreau.
Affaire complexe
Enter alors Georges Chung Ming Kan et Yacoob Ramtoola de la firme d’experts-comptables BDO qui sont nommés administrateurs d’A&A Construction et A&A Marketing et de Thierry Koenig, qui deviendra, lui, liquidateur du Lotus Fund.
« L’affaire est extrêmement complexe. Un Deed of Company Arrangement a été signé avec les gens de BDO. Cela, dans une tentative de sauver certains avoirs et arriver à rembourser les créanciers », confie un proche du dossier.
Pour pouvoir faire de tels remboursements, il fallait d’abord achever les constructions et faire en sorte que ceux qui avaient déjà acheté les appartements sur plan paient leur achat.
Environ 400 appartements ont été construits. Six des huit projets ont été achevés et un a été abandonné. Un dernier reste à être finalisé. « Nous n’irons pas de l’avant avec celui-ci, mais il y a encore des choses à faire dans ce dossier-là », explique Georges Chung Ming Kan.
Une fois ce dernier dossier fermé, les remboursements pourront débuter. « Beaucoup de gens ont eu leur résidence après avoir accepté de continuer à investir. Ceux qui n’ont pas voulu le faire sont devenus des créanciers et seront remboursés au pro rata au même titre que les autres créanciers», explique l’expert-comptable.
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