Litige autour d’un site culturel: les Rastafaris obtiennent une injonction contre la société Case-Noyale

L’Association socioculturelle rastafari a demandé et obtenu, le mardi 31 mai, une injonction intérimaire contre la société Case-Noyale Ltée. Il lui a été interdit de déverser des déchets de quelque nature que ce soit sur une parcelle située à l’endroit connu comme ‘Triangle’ et sur le site La Rousselière, à Chamarel.

Dans un affidavit juré en Cour suprême par le biais de l’avoué Manoj Appado, Laval José Rose, porte-parole de l’association, fait valoir que ses ancêtres et ceux d’autres personnes occupent ce site depuis 350 ans. Il indique que Case-Noyale Ltée a acheté ce terrain en 2010. Laval José Rose avait signifié son intention de convertir ces terres en une aire de stationnement pour les clients de son restaurant situé un peu plus loin du site. Case-Noyale Ltée, soutient Laval José Rose, aurait objecté à cette démarche. La société a, dit-il, jeté des déchets sur le site en guise de représailles. La société défenderesse a, par la suite, logé deux actions distinctes en cour. Dans la première, elle demande à la cour d’interdire aux membres de l’association rastafari d’empiéter sur ledit terrain. Dans une autre action, Case-Noyale Ltée demande aux Rastafari de vider les lieux. Or, avance Laval José Rose, « j’ai confondu la date de comparution en Cour suprême pour la première action. C’est ainsi que le 30 mars 2016, la juge des référés a émis une injonction contre notre association en mon absence ». En attendant que la justice tranche sur le droit de propriété du site, l’association socioculturelle des rastafaris demande au juge des référés d’intervenir pour préserver l’écologie et l’héritage culturel du lieu. Mardi, le juge David Chan Kan Cheong a accordé l’injonction réclamée par l’association plaignante et ce, jusqu’au mercredi 15 juin. Date à laquelle les représentants de Case-Noyale Ltée devront s’expliquer en cour. L’Association socioculturelle rastafari a retenu les services de Erickson Mooneapillay.